«La politique monétaire est favorable aux obligations dans la zone euro» - Pascal Dubreuil, gestionnaire de portefeuille pour la firme parisienne Amundi


Édition du 25 Octobre 2014

«La politique monétaire est favorable aux obligations dans la zone euro» - Pascal Dubreuil, gestionnaire de portefeuille pour la firme parisienne Amundi


Édition du 25 Octobre 2014

Par Stéphane Rolland

Pascal Dubreuil est gestionnaire de portefeuille des obligations mondiales pour la firme parisienne Amundi

Vous invitez les investisseurs à diversifier leurs portefeuilles obligataires à l'étranger, car ces titres canadiens ne représentent qu'une petite part du marché mondial. Êtes-vous défavorable au marché obligataire canadien pour autant ?

En fait, nous sommes plutôt neutres. Nous ne croyons pas qu'une augmentation des taux d'intérêt au Canada soit pour tout de suite, car l'inflation n'est pas trop élevée. [Une augmentation des taux d'intérêt ferait en sorte que les obligations déjà en circulation se déprécieraient, puisqu'elles procureraient un rendement inférieur aux nouvelles émissions.]

Dans l'ensemble, vous préférez la zone euro aux États-Unis. Pourquoi ?

Les politiques monétaires de la Banque centrale européenne [BCE] et de la Réserve fédérale [Fed] aux États-Unis prennent une trajectoire différente. La BCE veut intervenir afin d'éviter que certains pays de la zone euro ne tombent en déflation. Cela nous amène à penser que les taux resteront bas encore longtemps dans la zone euro. À l'inverse, nous sommes plus positifs pour la croissance économique américaine, ce qui fait en sorte que l'inflation sera plus vigoureuse et qu'une augmentation des taux est plus probable.

Que pensez-vous des obligations vertes ?

C'est une tendance que nous suivons de très près. Nous avons acheté les obligations vertes de quatre ans de l'Ontario émises au début du mois. [Il s'agit de la première émission d'obligations vertes faite par une province canadienne. L'objectif est de financer des projets de transport en commun.] Nous sommes même fiers lorsque nous pouvons effectuer des investissements socialement responsables. Pour l'instant, nous ne percevons pas de différence fondamentale entre les obligations vertes et les obligations ordinaires. En théorie, si la demande de ce type de produit augmente à mesure qu'un nombre plus élevé d'investisseurs institutionnels adopte une politique environnementale, les obligations vertes pourraient devenir plus chères.

Quels indicateurs économiques surveillez-vous de plus près ?

Il est difficile de savoir lesquels attireront l'attention des investisseurs. Dernièrement, les marchés ont réagi à la perspective d'un ralentissement dans la zone euro. Ce n'est pas nouveau, mais les investisseurs semblaient s'être désintéressés de cet enjeu. On peut apporter une valeur ajoutée en essayant de voir comment les marchés réagissent à une même nouvelle. C'est notre travail de comprendre pourquoi et de prendre des décisions en conséquence.

Pascal Dubreuil est gestionnaire de portefeuille des obligations mondiales pour la firme parisienne Amundi. Installé à Londres, il gère le Fonds d’obligations mondiales à rendement global NEI, en vente au Canada. Avant de se joindre à Amundi en 2004, il a travaillé chez KPMG Paris et le Crédit Agricole.

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