La grande sélection


Édition du 27 Août 2015

La grande sélection


Édition du 27 Août 2015

Par Stéphane Rolland

[Photo : Bloomberg]

En pleine tourmente boursière, les quatre experts qui ont participé à notre dixième table ronde suggèrent des titres de qualité qui pourraient vous permettre de relancer votre portefeuille dans une période incertaine.

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Les titres favoris de nos experts

Les choix de Jacques Maurice

Jacques Maurice, conseiller principal en gestion de patrimoine de Scotia McLeod, mise gros sur le secteur de la santé. Il y concentre ses trois choix. Les étoiles s'alignent pour le secteur, croit celui qui a obtenu le meilleur rendement de la précédente édition de notre table ronde.

Précisons que le portefeuille du conseiller, dont l'actif sous gestion est de plus de quatre milliards de dollars, est bien diversifié. Pour notre exercice, il a choisi, exceptionnellement, de mettre ses oeufs dans le même panier, car il considère que le secteur est «prévisible». «Le vieillissement de la population, la réforme de l'assurance maladie d'Obama [qui amène de nouveaux clients] et la consolidation dans l'industrie sont des catalyseurs», énumère-t-il.

Pour maximiser son pari, le conseiller conserve sa stratégie habituelle : choisir les favoris du consensus des analystes. Ses trois choix sont : Allergan (NY, AGN, 318,86 $ US), UnitedHealth Group (NY, UNH, 123,22 $ US) et McKesson (NY, MCK, 213,43 $ US). «Je hais être concentré, parce qu'il peut y avoir une mauvaise nouvelle dans un secteur. Cependant, mes trois choix sont dans trois sous-secteurs différents.»

Marie-Ève Savard, gestionnaire de portefeuille de Gestion d'actifs Manuvie, n'a pas investi dans les trois choix de M. Maurice, mais elle voit l'industrie d'un oeil favorable. «C'est vrai qu'en ce moment, il y a beaucoup de consolidation, constate-t-elle. Cela risque de continuer tandis que les taux d'intérêt sont faibles. Il y a aussi un cycle favorable pour les approbations de médicaments prometteurs.»

Une remontée soutenue des taux d'intérêt pourrait être défavorable, comme c'est le cas des secteurs plus défensifs, nuance Mme Savard. Mais la modeste croissance économique mondiale ne s'oriente pas vers une flambée des taux pour l'instant, précise-t-elle.

Allergan (NY, AGN, 299,26 $ US)

M. Maurice reprend son choix de la dernière table ronde avec l'ancienne Actavis. Elle a pris le nom d'Allergan après l'acquisition de l'entreprise du même nom, pour un montant de 66 milliards de dollars américains. La société de Dublin en Irlande s'est maintenue au sommet des recommandations d'analystes. Des 23 qui la suivent, 22 émettent une recommandation d'achat et un seul recommande la vente pour des raisons techniques. Le titre se négocie à 17,7 fois les bénéfices de 2015.

Le modèle d'entreprise d'Allergan en est un de croissance par acquisition, comme celui de la lavalloise Valeant (Tor., VRX). «Allergan a bien évalué la consolidation qui prend place dans ce secteur-là, et elle a été un acteur de premier plan», juge M. Maurice.

Bien que la stratégie d'Allergan semble porter ses fruits, Mark Lin, vice-président, actions internationales, chez Gestion d'actifs CIBC, raconte que celle-ci a soulevé des débats au sein de son équipe. La démarche implique que la société soit en mesure de trouver les bonnes cibles à bon prix. Par la suite, elle doit bien intégrer ses acquisitions et gérer sa dette. «C'est un modèle difficile à comprendre», déplore-t-il.

Jacques Maurice admet qu'il est «délicat» d'établir un verdict sur les entreprises qui ont adopté une stratégie similaire à celle d'Allergan. «C'est pour cette raison qu'il faut faire affaire avec les artistes qui ont réussi au cours du temps et qui savent le mieux s'y prendre», défend-il.

UnitedHealth (NY, UNH, 112,25 $ US)

Le spécialiste des soins de santé privé UnitedHealth Group a une taille «monstre» qui le place en situation de «quasi-monopole», affirme M. Maurice. La société du Minnesota serait ainsi en bonne posture pour profiter du vieillissement de la population et de l'afflux de nouveaux clients grâce à la réforme de l'assurance maladie aux États-Unis.

Encore une fois, le titre suscite un fort enthousiasme de la part des analystes. Des 23 gestionnaires qui le suivent, 19 recommandent de l'acheter et 4, de le conserver. Le titre se négocie à 19 fois les bénéfices de 2015.

McKesson (NY, MCK, 200,64 $ US)

La cote d'amour de McKesson auprès des analystes est, elle aussi, élevée. Vingt d'entre eux recommandent le distributeur de médicaments et de produits technologiques liés à la santé, par rapport à deux qui recommandent de le conserver.

Eric Percher, de Barclays, croit que la grande question pour l'entreprise de San Francisco est de savoir si la croissance des prix dans la vente de produits brevetés remplacera la dépréciation du prix des génériques. Il pense que ce sera le cas. Sa recommandation est de surpondérer et sa cible, de 245 $ US.

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