La force de Facebook c'est que vous ne pouvez pas le quitter

Publié le 25/07/2014 à 06:46

La force de Facebook c'est que vous ne pouvez pas le quitter

Publié le 25/07/2014 à 06:46

Par Jean Gagnon

Essayez seulement de fermer votre compte Facebook, et vous comprendrez ce qui fait la force de ce réseau social. Vous découvrirez que ce n’est pas facile de le faire. Et que vous n’êtes pas que virtuellement attaché au réseau, mais que vous l’êtes aussi dans la réalité.

J’ai posé la question hier soir à ma petite fille, Ami, une accro de Facebook âgée de 17 ans, à savoir si elle pouvait désactiver son compte sur le réseau social si elle le désirait. Elle m’a répondu que non, en évoquant la même argumentation qu’Abby Rodman, une psychothérapeute de Boston, interrogée par Market Watch à la suite de l’annonce des résultats trimestriels de la société californienne. «Vos amis Facebook ne vous laisserons pas faire», dit Mme Rodman. C’est ce que me confirme d’ailleurs Ami, qui a sa cohorte d’amis Facebook et qui prépare son entrée à l’Université.

Vos amis Facebook considèreront votre désactivation comme un abandon. Ils se sentiront rejetés. Et conséquemment, ils ne cesseront de vous poursuivre par courriels, textos, tweets, ou tout autre moyen, assure la psychothérapeute. « Le plus gros réseau social au monde est plus collant encore que votre compte bancaire ou que votre câblodistributeur», dit-elle.

Pour plusieurs, Facebook est devenu la seule façon de communiquer. C’est ce qui rend impossible ou enfin peu probable une éventuelle désactivation d’un très grand nombre de ses membres.

Les chiffres démontrent que Facebook ne cesse de grossir. On apprenait jeudi qu’à la fin juin le réseau comptait sur 1,32 milliard de membres actifs. On se rappellera que lors de son introduction en bourse en mai 2012, Facebook comptait moins d’un milliard d’utilisateurs, et plusieurs craignaient à l’époque que sa clientèle ait déjà plafonnée.

Pas surprenant alors que pour le deuxième trimestre son bénéfice ait plus que doublé, soit 791 millions, comparativement au même trimestre de l’année précédente.

Facebook semble également en bonne voie de gagner son pari quant aux recettes publicitaires sur les plateformes mobiles. Celles-ci continuent de croître et représentent maintenant 62 % des recettes publicitaires de la firme.

La performance du titre en Bourse est impressionnante. Le cours de l’action est présentement à 75 $, à un sommet. C’est 4 fois plus que le bas de 18 $ atteint en septembre 2012, quelques mois après son entrée catastrophique en bourse.

Les investisseurs se sentiront-ils, comme les utilisateurs, incapables de quitter Facebook, c’est-à-dire qu’ils ne pourront pas se convaincre de vendre leurs actions ?

Chez les analystes, certains préfèrent ne pas trop s’emballer. Paul Vogel de Barclays hausse son cours cible pour les 12 prochains mois de 78 $ à 83 $, soit une hausse d’à peine de 6 %.

Daniel Salmon, analyste chez BMO Marchés des capitaux, révise le sien à 72 $, un prix inférieur au cours actuel.

N’ont-ils pas compris que ne quitte pas Facebook qui veut ?

 

 

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