La baisse des crédits d'impôt «dérange» le grand patron de Bombardier

Publié le 30/10/2014 à 13:58

La baisse des crédits d'impôt «dérange» le grand patron de Bombardier

Publié le 30/10/2014 à 13:58

Par La Presse Canadienne

Pierre Beaudoin, PDG de Bombardier. Photo: Bloomberg

Même s'il ne brandit pas la menace de délocaliser certaines activités, le président et chef de la direction de Bombardier prévient que la réduction de 20 pour cent des crédits d'impôt risque d'influencer les investissements de l'entreprise au Québec.

Pierre Beaudoin a indiqué jeudi que cette décision du gouvernement Couillard était "quelque chose" qui "dérange" la société, qui dit avoir investi énormément dans ses installations québécoises pour la recherche et le développement.

"On a plusieurs milliers d'ingénieurs qui travaillent sur nos appareils", a-t-il dit, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du troisième trimestre de Bombardier (TSX:BBD.B).

D'après M. Beaudoin, cette réduction va également influencer les fournisseurs de la société ainsi que l'ensemble des acteurs du secteur aéronautique lorsque viendra le temps de choisir une juridiction pour y investir.

"C'est certain que lorsque que l'on investit (...) et que nous voulons être concurrentiels à l'échelle mondiale, il faut évaluer les meilleurs endroits pour réaliser le travail", a-t-il laissé tomber.

Le dirigeant de Bombardier a affirmé que l'avionneur avait plaidé pour un retour en arrière lors de son passage, la semaine dernière, devant la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise mise sur pied par Québec pour trouver des économies de 650 millions $.

"On pense qu'ils (au gouvernement) devraient retourner au niveau d'avant les changements", a-t-il indiqué.

Bombardier a par ailleurs indiqué qu'elle mettait sur la glace son projet de 3,4 milliards $ avec la société d'État russe Rostec en raison de la situation économique et politique de ce pays.

"Nous n'allons pas de l'avant parce qu'en ce moment, les conditions ne sont pas favorables", a expliqué M. Beaudoin, en rappelant néanmoins l'importance du marché russe pour les secteurs du transport et de l'aéronautique de Bombardier.

L'entreprise souhaitait conclure une entente avec Rostec afin de mettre en place une usine d'assemblage d'appareils Q400 pour au moins 100 avions, mais les négociations ont été influencées par les sanctions canadiennes imposées à la Russie.

M. Beaudoin a toutefois tenu à préciser cette situation n'empêcherait pas Bombardier de discuter avec son interlocuteur russe.

"On regarde d'autres façons pour pénétrer le marché de la Russie, a-t-il expliqué. Ils (les Russes) ont besoin d'un avion comme le Q400, donc, on continue les discussions pour le vendre là-bas."

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