Iris est un pas de plus dans la consolidation de New Look


Édition du 22 Juillet 2017

Iris est un pas de plus dans la consolidation de New Look


Édition du 22 Juillet 2017

Par Dominique Beauchamp

[Photo: 123rf.com]

Pour le consolidateur de l'optique Groupe Vision New Look (BCI, 33,60 $), l'achat de la chaîne Iris est un pas de plus dans la stratégie nationale amorcée en 2012.

Iris a longtemps été dans la mire de New Look puisque l'entreprise de Laval envisageait de vendre avant le décès de son fondateur, le Dr Francis Jean, en 2014.

«La transaction a pris plus de temps à conclure que nos autres achats. Nous sommes très diligents dans notre processus de vérification, bien que nous ayons un grand respect pour cette entreprise», confie en entrevue Antoine Amiel, PDG de New Look, en tournée pancanadienne pour rencontrer les employés des deux entreprises.

L'achat de 120 millions de dollars (M$) est certainement le plus imposant de New Look, mais, toutes proportions gardées, Iris pèse moins lourd que l'acquisition de Vogue Optical pour 75 M$ en 2013. À l'époque, la valeur boursière de la société n'était que de 150 M$, se rappelle M. Amiel.

Iris continuera d'être gérée indépendamment, comme le sont toutes les autres chaînes de New Look. «Le groupe est décentralisé et chaque unité d'affaires maîtrise sa stratégie locale. De toute façon, Iris fonctionne très bien. Il n'est pas question de changer la formule», indique-t-il.

Ainsi, même si elle exploite ses propres laboratoires de traitement de verres correcteurs, l'entreprise n'obligera pas Iris à s'y approvisionner. «Le choix des produits lui revient, bien qu'une partie de son offre puisse être traitée chez nous», précise le passionné de l'optique.

Nouvelle force d'attraction

New Look a sauté sur cette occasion comme elle l'avait fait pour ses achats précédents, mais Iris hausse tout de même la barre.

Outre ses 150 boutiques, celle-ci apporte la renommée d'une chaîne fondée et gérée par des optométristes, alors que New Look est un réseau d'opticiens.

«Nous accueillons l'enseigne la plus respectée. La culture instaurée par le Dr Francis Jean pourrait attirer des optométristes indépendants qui veulent joindre un groupe», soutient M. Amiel.

De plus, Iris compte 36 boutiques en Colombie-Britannique, le troisième marché de l'optique au pays, que New Look visait depuis longtemps. La moitié du marché des 5 500 détaillants en optique au pays est encore entre les mains d'optométristes indépendants, ce qui laisse à l'entreprise un grand terrain de chasse pour poursuivre son expansion.

Même si M. Amiel ne veut pas confirmer la part de marché estimée à 12 % par les analystes, il assure que l'entreprise est encore loin de dominer le secteur, peu importe la géographie.

Les synergies seront au rendez-vous

La transaction est rentable immédiatement, avant même les synergies de 3 à 5 M$ anticipées par trois analystes.

«Nous n'avons pas fourni d'indications. Ces estimés sont entièrement les leurs, et ils se fient aux synergies réalisées chez Vogue et Greiche & Scaff», se contente de dire le dirigeant.

Les économies les plus rapides proviendront notamment du plus grand pouvoir d'achat auprès des fournisseurs de lentilles et de montures. Le centre de services partagés sera aussi mis à contribution.

Les synergies à moyen terme concernent l'offre de produits, bien qu'Iris propose déjà plus de lunettes haut de gamme que New Look.

À plus long terme, le partage des meilleures pratiques fournira d'autres synergies.

«Ce n'est pas parce qu'Iris est déjà bien gérée que les économies et les revenus additionnels seront moins importants. Vogue était tout aussi bien menée et, quatre ans plus tard, nous avions ajouté 2 ou 3 % à nos marges», précise le gestionnaire.

New Look paie aussi un prix conforme à ses acquisitions précédentes en fonction du bénéfice d'exploitation (de 8 à 12 fois, selon les analystes et les synergies estimées), soutient M. Amiel.

Les revenus déclarés de 60 M$ d'Iris induisent les gens en erreur puisque l'entreprise ne consolide pas les ventes de ses franchises et de ses magasins partenaires.

Quant à la dette, qui grimpera à 3,5 fois le bénéfice d'exploitation, New Look a l'intention de la réduire pour ramener le ratio dans sa zone de confort de 2 à 2,5 fois d'ici 24 mois, comme ç'a été le cas lors des achats précédents.

Malgré cet achat majeur, M. Amiel demeure à l'affût d'autres occasions partout au pays. «Nous restons opportunistes», dit-il. L'Ontario est le marché où le détaillant est le moins présent.

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour le 23/04/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

23/04/2024 | AFP

Le constructeur compte produire un véhicule électrique à bas coût «aussi vite que possible».

À surveiller: Metro, Gildan et American Express

23/04/2024 | Catherine Charron

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.