Le groupe informatique américain Hewlett Packard a publié jeudi des résultats trimestriels semblant confirmer que sa lente restructuration progresse, mais il a soufflé le chaud et le froid avec ses prévisions pour le reste de l'année.

"HP est dans une position plus solide aujourd'hui qu'il ne l'a été depuis un certain temps", a assuré la directrice générale, Meg Whitman, dans le communiqué annonçant les résultats.

HP a fait mieux que prévu au premier trimestre de son exercice entamé début novembre, où son bénéfice net a augmenté de 16% à 1,4 milliard de dollars.

Le bénéfice trimestriel par action, qui fait référence à Wall Street, a dépassé de 6 cents la prévision moyenne des analystes avec 90 cents.

Et le groupe a limité la baisse de son chiffre d'affaires à seulement 1% quand le marché s'attendait à une diminution plus nette, de 4% environ. Il atteint au total sur le trimestre 28,2 milliards de dollars

HP s'est parallèlement montré un peu plus optimiste dans sa prévision de bénéfice par action annuel: il vise désormais 3,60 à 3,75 dollars, contre une limite basse à 3,55 dollars jusqu'ici.

Mais ses attentes pour le trimestre en cours s'avèrent un peu décevantes, puisqu'il ne prévoit que 85 à 89 cents, quand le consensus du marché était tout en haut de cette fourchette.

A la Bourse de New York, l'action HP baissait de 0,30% à 30,10 dollars vers 21H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle.

HP, obligé comme de nombreux groupes informatiques à repenser sa stratégie pour faire face à la crise du PC, est en restructuration depuis maintenant deux ans. Cela passe notamment par d'importantes coupes dans ses effectifs, chiffrées jusqu'ici à 34.000 postes.

"Les progrès que nous faisons se traduisent par de la croissance dans plusieurs de nos activités", a souligné Mme Whitman.

Le chiffre d'affaires a notamment progressé de 6% sur un an au premier trimestre dans les serveurs d'entreprises, où HP va bientôt être confronté à une concurrence plus rude de Lenovo. Le groupe chinois, qui l'a déjà éjecté de la place de premier fabricant mondial de PC, vient en effet d'annoncer le rachat des serveurs d'entrée de gamme d'IBM.

Dans les PC justement, si le chiffre d'affaires des ordinateurs de bureau a encore reculé de 1%, celui des portables ressort en hausse de 5%.

Les services aux entreprises sont en revanche à la traîne, avec un chiffre d'affaires en baisse de 7% pour l'ensemble de cette division.