Hausse de taux, la Fed est prête à tout moment

Publié le 30/04/2015 à 08:33, mis à jour le 30/04/2015 à 14:13

Hausse de taux, la Fed est prête à tout moment

Publié le 30/04/2015 à 08:33, mis à jour le 30/04/2015 à 14:13

Par Jean Gagnon

La présidente de la Fed, Janet Yellen. (Photo: Bloomberg)

La Réserve fédérale (Fed) a conclu hier une réunion sans histoire où elle n’a pas annoncé de hausse de taux d’intérêt, et à la suite de laquelle elle n’a donné aucune indication du moment où il pourrait y en avoir une. Mais bien que plusieurs économistes tablent sur le mois de septembre, un nouvel élément indique que la Fed se garde vraiment le choix du moment.

«Un fait quelque peu anodin laisse croire que la Fed veut vraiment être prête en tout temps à modifier sa politique monétaire», explique Greg Robb, chroniqueur sur MarketWatch.

Mercredi, la banque centrale américaine a testé un système de conférence téléphonique qui permettra à sa présidente, Janet Yellen, de discuter avec les médias à n’importe lequel moment de tout changement à la politique monétaire.

La Fed tient 8 réunions par année pour discuter de la politique monétaire. À chaque 2 rencontres, la réunion est suivie par une conférence de presse de Mme Yellen.

Les participants ont toujours présumé qu’une hausse de taux ne pouvait être annoncée que lors d’une réunion suivie d’un conférence de presse. C’est pourquoi ils discutent de hausses uniquement pour les réunions de juin, septembre et décembre.

La Fed avait déjà annoncé en mars que la hausse des taux pourrait subvenir n’importe quand. À la suite des tests, il ne faut donc pas exclure les réunions de juillet et d’octobre, notamment, comme dates possibles pour des augmentations de taux.

Des économistes tablent sur septembre

«Il n’y a pas eu de surprise dans le communiqué de la Fed», confirme Paul-André Pinsonnault, Directeur, Économie et Stratégie, Banque Nationale du Canada. «Comme prévu, elle a abandonné toute indication prospective en termes de dates et n’a pris aucun engagement de politique. La politique monétaire dépend donc maintenant totalement des données», dit-il.

On sait que la croissance économique aux États-Unis durant les trois premiers mois de l’année n’a été que 0,2%. Cette faible croissance a fait dériver les attentes concernant une hausse de taux, note M. Pinsonnault. «Mais comme on s’attend à un solide rebond cette été, notre scénario de base continue de tabler sur une première hausse du taux directeur en septembre», dit-il.

Pour la première fois depuis longtemps, la Fed ne s’engage plus à maintenir inchangée sa fourchette cible des fonds fédéraux, indique pour sa part Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins. «Dorénavant, la politique monétaire dépend de la lecture que feront les membres de la Fed de la conjoncture présente et prévue», dit-il.

Or, à cause des résultats du premier trimestre, un certain flou devrait subsister quelques temps et empêcher une hausse de taux en juin, croit l’économiste de Desjardins. «Si la croissance reprend du tonus, la fenêtre risque d’être davantage ouverte pour la réunion de septembre», dit-il.

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