Google+ va-t-il faire bondir le titre de Google?

Publié le 01/08/2011 à 10:58, mis à jour le 01/08/2011 à 12:57

Google+ va-t-il faire bondir le titre de Google?

Publié le 01/08/2011 à 10:58, mis à jour le 01/08/2011 à 12:57

Par Olivier Schmouker

Google+ présente d'attrayantes nouveautés. Photo : DR.

Le tout nouveau média social Google+ a connu une envolée spectaculaire, à laquelle peu croyaient au départ, vu les précédentes tentatives échouées de Google en ce domaine, avec ses Buzz et autres Orkut. La question brûle donc toutes les lèvres : cette percée foudroyante de Google dans les médias sociaux va-t-elle lui permettre de faire encore plus d’argent, et par suite de voir son titre grimper un peu plus en Bourse?

Le Crédit Suisse a émis ce matin un rapport à ce sujet. Sa réponse : oui, Google+ est appelé à dynamiser les activités de Google, si bien qu’on peut espérer voir le titre de celui-ci atteindre d'ici un an les 700 dollars américains, alors qu’il tourne actuellement autour des 600 dollars!

Ainsi, la direction de Google a annoncé le 14 juillet dernier que les adeptes de Google+ étaient de quelque 10 millions dans le monde entier, soit deux semaines après le lancement de celui-ci. Plus récemment comScore a estimé qu’on en comptait maintenant plus de 20 millions, dont 5,1 millions aux Etats-Unis, 2,9 millions en Inde, 0,9 million en Grande-Bretagne et 0,7 million au Canada. En tout cas, un départ foudroyant, d’autant plus impressionnant que s’inscrire à Google+ n’est pas chose aisée, puisqu’on ne peut y accéder que sur invitation d’un ami.

Comment expliquer un tel succès, alors que Facebook et autres Twitter semblent solidement implantés dans le secteur des médias sociaux? C’est que – curieusement – il y a de la place pour de nouveaux joueurs. En effet, une récente étude d’ACSI, qui évalue entre 0 et 100 le niveau de satisfaction des consommateurs américains par rapport à différents secteurs économiques, indique que les médias sociaux ont une note globale de 70 sur 100. C’est en fait une mauvaise note, «qui classe les médias sociaux juste en-dessous… des services postaux américains!», souligne Spencer Wang, analyste, du Crédit Suisse.

De surcroît, Google+ dispose d’attraits qui peuvent séduire plus d’un internaute, selon l’étude de la banque d’affaires helvète. Parmi eux, la fonction Circles, qui permet de classer ses contacts dans différentes catégories (travail, famille, etc.), lesquels apparaissent dans de petits cercles. Autre exemple : Hangout, qui permet de discuter par vidéo avec une dizaine de personnes en même temps. Ou encore, Sparks, qui permet d’accéder facilement à du contenu lié à ses champs d’intérêt (Films, Gardening, Sports Cars, etc.).

Ces nouveautés ne sont pas là par hasard. L’air de rien, elles s’imbriquent de manière ingénieuse dans une offre de services de Google de plus en plus vaste et globale. «On pourrait croire a priori que Google+ n’est qu’un média social de plus, mais en réalité il s’agit plutôt d’une pierre supplémentaire à l’édifice de Google, et pas de n’importe quelle pierre», dit M. Wang, en soulignant qu’on peut très bien imaginer qu’un jour Google+ permettra, entre autres, de diffuser des vidéos de YouTube, d’encore mieux cibler les annonces publicitaires, voire d’affiner les recherches du moteur de recherche de Google.

Le Crédit Suisse va même jusqu’à évoquer un potentiel «plan secret» de Google… «L’idée semble être de rendre Google incontournable dès que l’on se connecte à Internet. N’importe où dans le monde, n’importe quand, et pour n’importe qui», estime l’étude. «En ce qui concerne les entreprises, on peut imaginer un scénario dans lequel il va être très utile de se servir de Google+ pour son Intranet et pour établir des collaborations en ligne avec des partenaires implantés loin de soi», illustre-t-elle.

En conclusion, «Google va continuer de jouer un rôle primordial dans l’écosystème du Web dans les années à venir». Quant à son titre en Bourse, si l’on regarde la progression des évaluations de Facebook et de Twitter en fonction de leur nombre croissant d’utilisateurs, on peut avancer l’hypothèse que «pour chaque 100 millions d’abonnés à Google+, le titre de Google croîtra de 4%», d’après les experts du Crédit Suisse, qui, du coup, maintiennent leur prix cible de 700 dollars américains.

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