Dollarama songe à financer sa croissance par la dette

Publié le 29/10/2013 à 09:12, mis à jour le 29/10/2013 à 10:32

Dollarama songe à financer sa croissance par la dette

Publié le 29/10/2013 à 09:12, mis à jour le 29/10/2013 à 10:32

Par Yannick Clérouin

À l’instar de nombreuses entreprises, le détaillant montréalais Dollarama veut profiter des bas taux d’intérêt et songe à se tourner vers le marché obligataire pour financer son expansion rapide.

La direction de la chaîne de magasins de produits bon marché a tenu un lunch avec des gestionnaires de fonds de titres à revenu fixe lundi à Toronto afin d’évaluer l’intérêt de ceux-ci pour une éventuelle émission d’obligations, rapporte Bloomberg.

«Le marché obligataire est très attrayant en ce moment, voilà pourquoi je pense qu’ils envisagent y faire appel», a dit à Bloomberg Bobby Hagedorn, analyste chez Edward Jones & Co.

Dollarama n’a pas commenté l’information de l’agence de presse.

La société dirigée par Larry Rossy affiche des attributs qui plaisent aux financiers. Elle a un des taux de croissance les plus rapides au sein de l’industrie du détail en Amérique du Nord et son bilan est très sain. Sa dette nette s’élevait à 270M$ au terme de son plus récent trimestre terminé en août, ce qui équivaut à environ 0,72 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qu’elle réalise annuellement.

Grâce à son bilan solide, la société pourrait recueillir de l’argent à titre d'émetteur de qualité institutionnelle, ce qui lui permettrait d’obtenir un bon taux d’intérêt.

La semaine dernière, la Banque du Canada a ouvert une nouvelle fenêtre pour les entreprises qui veulent se financer par emprunt. Elle a en effet mis sur la glace une hausse de taux d’intérêt à court terme. Les autorités de la banque centrale ont retiré de leur communiqué le passage qui indique son intention de relever les taux dès que la situation économique le permettra. Lisez notre article La Banque du Canada ne voit plus la nécessité de relever son taux directeur

Alimentation Couche-Tard a également eu recours au marché de la dette récemment pour financer l’acquisition de la chaîne européenne Statoil Fuel and Retail. Elle a émis pour 300M$ d’obligations, profitant des «taux d’intérêt avantageux», comme elle le signalait en août dernier.

Le titre de Dollarama a grimpé de 50% depuis le début de 2013. 

 

 

 

 

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