Dollarama a tout pour plaire, sauf son évaluation

Offert par Les Affaires


Édition du 10 Septembre 2016

Dollarama a tout pour plaire, sauf son évaluation

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Édition du 10 Septembre 2016

Par Dominique Beauchamp

Chaque trimestre, les analystes cherchent à détecter toute faille dans le modus operandi de Dollarama (DOL, 101,19 $) et n'en trouvent aucun.

Même s'il n'a pas relevé ses objectifs annuels, le détaillant a surpassé les attentes sur toute la ligne, démontrant encore une fois que la société montréalaise maîtrise bien tous ses leviers. Au deuxième trimestre, ses revenus ont crû de 11,6 %, ses ventes comparables, de 5,7 %, son bénéfice d'exploitation, de 14,8 %, tandis que son bénéfice par action a bondi de 18,9 %.

Un onzième trimestre de résultats meilleurs que prévu oblige même les deux analystes les plus récalcitrants à rejoindre les rangs des optimistes, du moins en partie. Neil Linsdell, de Valeurs mobilières Industrielle Alliance, fait passer son cours cible de 80 à 90 $, mais il persiste à dire que son titre ne mérite pas plus qu'un multiple de 15 fois le bénéfice d'exploitation, soit déjà une plus-value notable par rapport aux multiples de 7 à 12 fois de détaillants nord-américains.

L'analyste voit déjà venir le moment où Dollarama se frottera à son rival Dollar Tree et devra concurrencer Walmart de front avec une plus grande part de ses marchandises vendues à des prix supérieurs à 3,50 $.

David Hartley, de Credit Suisse, se projette en 2018-2019 pour justifier la hausse de 98 à 104 $ de son cours cible. Il lui accorde un multiple de 22 fois les bénéfices, un ratio semblable à celui du pharmacien Shoppers Drug Mart dans ses meilleures années. M. Hartley craint que les investisseurs accordent trop de valeur aux faibles taux actuels et à la dynamique particulièrement favorable dont bénéficie le commerçant dans son créneau, en ce moment.

Dollarama vient d'emprunter 525 M$ à un taux de 2,337 % pour racheter ses actions. La magie des rachats d'actions fait grimper son rendement de l'avoir des actionnaires à 84 %.

M. Hartley concède que «Dollarama affiche l'un des meilleurs profils de croissance interne de tous les détaillants».

«Nous recommandons de rester à bord du train à grande vitesse», conseille Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux. Il relève son cours cible de 103 à 116 $, soit 28 fois le bénéfice de 4,15 $ par action projeté en 2018.

Les données, pour l'instant, donnent raison aux optimistes et confirment que Dollarama est un répartiteur de capital hors pair. La société trône en tête des créateurs de richesse, dans un récent tri de StockPointer, en fonction d'un ratio qui compare le rendement du capital au coût en capital. Même M. Hartley reconnaît que Dollarama produit des rendements nettement supérieurs à ceux de Shoppers Drug Mart en 2005. Le rendement du capital de 34 % prévu de 2016 à 2018 est trois fois plus élevé que celui qu'obtenait Shoppers de 2003 à 2007.

Aux yeux de M. Howlett, Dollarama est tout simplement sans égal. Le marchand offre l'un des meilleurs rapports qualité-prix aux consommateurs. Dollarama a encore cinq bonnes années devant elle pour prendre toute sa place au Canada, en ouvrant de nouveaux magasins, avant de songer à exporter son concept, dit-il.

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