Bourse: doit-on commencer à s'inquiéter?

Publié le 26/09/2014 à 10:46

Bourse: doit-on commencer à s'inquiéter?

Publié le 26/09/2014 à 10:46

Par Jean Gagnon

Photo: Bloomberg

Les marchés boursiers étaient faibles depuis le début de la semaine, et la séance d’hier en a probablement ébranlé plusieurs. La chute de plus de 1,5% des principaux indices boursiers américains est la plus forte depuis deux mois et a rapidement ravivé le spectre d’un retournement des marchés.

Qu’en pensent les experts? Le fait même de se poser la question est rassurant en soi, explique Pierre Trottier, gestionnaire de portefeuilles pour l’Industrielle Alliance. «Cela signifie que les investisseurs ne vivent pas dans le plus grand confort présentement», dit-il. Rappelons que les renversements de marchés se produisent généralement lorsqu’il existe un grand niveau de complaisance de la part des investisseurs. Cela ne semble pas être le cas actuellement, selon lui.

Il y lieu de demeurer optimiste, car les bénéfices des entreprises pour le troisième trimestre qui se termine la semaine prochaine devraient encore être bons, selon le gestionnaire. «Les évaluations boursières des grandes sociétés américaines ne sont pas trop élevées et la capacité d’augmenter les dividendes est encore bien présente», dit-il.

Il est certainement trop tôt pour prétendre qu’il s’agit de la fin du marché haussier, croit pour sa part Ron Meisels, président de la firme montréalaise d'analyse technique Phases & Cycles, dans une note à ses clients ce matin. Depuis le sommet de la semaine dernière, l’indice S&P 500 a reculé de 2,6%. C’est moins que lors de la mini-correction fin-juillet début-août alors que l’indice avait perdu 4,4%.

Le marché pourrait bien continuer de faiblir quelque peu, selon lui, car il estime que les niveaux de support du S&P 500 se situent d’abord à 1958, puis à 1900, soit la moyenne mobile de 200 jours. «Avant que l’indice n’enfonce ces niveaux de support, les rumeurs de la fin du bull market sont sérieusement exagérées», dit-il.

Il n’y a pas nécessairement plus de raisons de s’inquiéter qu’il n’y en avait la semaine dernière, croit Mathieu D’Anjou, économiste principal chez Desjardins. Une des explications à la faiblesse récente des marchés pourrait être l’arrivée de la fin du trimestre, ce qui incite généralement les gestionnaires à rééquilibrer leurs portefeuilles..

Mais s’il ne faut s’inquiéter, il faut toutefois demeurer vigilant et prudent, selon l’économiste. «Les marchés boursiers sont déjà relativement chers et l’automne pourrait nous apporter un environnement plus volatil», dit-il.

Correction possible

Pour sa part, Ismaël Chiadmi, vice-président chez Montrusco Bolton, croit qu’il y a matière à s’inquiéter. Une des principales raisons de la bonne tenue des marchés boursiers a été la politique accommodante des banques centrales, principalement la Réserve fédérale américaine (Fed). «Avec le retrait progressif des mesures d’assouplissement quantitatif, la Fed est de moins en moins présente, et ce alors que l’économie semble vouloir ralentir», note le financier.

À ses yeux, la tendance haussière des Bourses s'essouffle, ce qui pourrait se traduire par une correction de l’ordre de 10% à 12%.

Est-ce la fin du marché haussier qui s'est amorcé en mars 2009? «On le saura plus tard, mais chose certaine, un marché baissier commence toujours par une correction de 10%», ironise M. Chiadmi.

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 à Wall Street

Mis à jour le 28/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

28/03/2024 | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour le 28/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.