Des titres et des fonds pour investisseurs responsables


Édition du 20 Octobre 2018

Des titres et des fonds pour investisseurs responsables


Édition du 20 Octobre 2018

Par Jean Décary

La firme Fundata Canada a partagé avec nous sa liste de fonds d'actions canadiennes qui présentent les meilleurs pointages environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Quatre gestionnaires de portefeuille dont le fonds se retrouve dans la liste nous parlent de leur démarche d'investissement. Ils suggèrent aussi des titres qui, à leurs yeux, pourraient intéresser les épargnants désireux d'investir dans des placements responsables.

ANDREW SIMPSON

Fonds IA Clarington Inhance PSR actions canadiennes (série F)

Valeur totale du fonds : 121,2 M$
Nombre de placements dans le fonds : 48
Quelques placements du fonds : Nutrien, Sun Life, Banque Scotia
Principaux secteurs : Services financiers (32,6 %), industrie (15,9 %), énergie (9,3 %)
Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,26 %
Rendement annuel composé depuis 5 ans et depuis sa création (2009) : 9,2 % et 7,6 %

Sa démarche

«Pour cette gamme de fonds [IA Clarington Inhance], nous prenons d'abord en compte nos analyses environnementales, sociales et de gouvernance, dit Andrew Simpson, gestionnaire de portefeuille. Aucune entreprise n'est intégrée si elle ne passe pas l'étape ESG.» Le gestionnaire juge qu'en incorporant l'aspect ESG à leur analyse financière fondamentale, il s'ajoute du même coup un degré de sécurité supplémentaire au processus de sélection, ce qui, à terme, améliore le rendement.

Sept critères et un certain nombre de sous-indicateurs aident à déterminer les forces et les faiblesses des sociétés à l'étude. L'équipe regarde de près le modèle de gouvernance, la performance environnementale, les relations avec les employés et l'aspect durabilité du produit. «Il y a deux aspects lorsqu'on parle de durabilité. Nous recherchons des entreprises qui mettent au point des produits bénéfiques sur le plan écologique et qui en retirent des bénéfices. Inversement, nous évitons les entreprises qui produisent ou tirent profit de produits qui, selon nous, ne sont pas viables : le tabac, l'énergie nucléaire, l'armement, etc.»

M. Simpson mentionne qu'une stratégie de risque climatique est aussi en place. Il précise toutefois que des titres énergétiques, notamment ceux qui produisent de l'énergie fossile, subsistent toujours dans le fonds, en raison de la nature même du marché canadien (surpondéré en sociétés pétrolières). «Pour chaque million de dollars investi sur le TSX, il y a 148 tonnes d'émission de carbone. En revanche, pour notre fonds, 1 M$ équivaut à l'émission de 53 tonnes de carbone. C'est presque 65 % de moins.»

Des suggestions de titres

New Flyer Industries (NFI, 44,70 $)
Capitalisation boursière : 2,8 G$
Rendement du dividende : 3,3 %

Établie à Winnipeg, cette société fabrique des autobus urbains et distribue des pièces de rechange. Elle possède des centres de distribution, de fabrication et de services au Canada et aux États-Unis.

«Notre stratégie consiste notamment à réinvestir dans des entreprises qui seront appelées à prospérer dans un environnement moins axé sur la consommation d'énergie fossile. C'est précisément le cas pour Flyer», dit M. Simpson. Le gestionnaire souligne qu'elle est un chef de file dans le secteur du transport en commun. Il évoque son solide carnet de commandes (passé et actuel), une clientèle composée de nombreuses municipalités en Amérique du Nord. «Nous croyons que l'entreprise continuera de croître à un bon rythme. Une partie de sa rentabilité proviendra, entre autres, de son segment de services à l'entretien.»

Algonquin Power & Utilities Corp. (AQN, 12,77 $)
Capitalisation boursière : 6 G$
Rendement du dividende : près de 5 %

Cette société de service public a son siège social en Ontario, mais est présente partout en Amérique du Nord grâce un réseau de filiales au Canada et aux États-Unis. Elle vend de l'énergie produite à partir de différentes sources (gaz naturel, hydroélectricité, éolien, solaire). «Ils ont vraiment fait un super travail afin d'augmenter leur profitabilité en provenance de sources d'énergie renouvelables. Ils ont, par exemple, acquis récemment des infrastructures en Floride avec lesquelles ils produisent de l'énergie éolienne.»

M. Simpson aime aussi le potentiel que représente l'acquisition de 25 % des parts de l'entreprise Atlantica Yield, qui exploite également plusieurs filiales d'énergie renouvelable, notamment en Amérique du Sud. «Cette acquisition leur permet de se diversifier davantage et de développer leur présence sur le marché international», dit-il

Boralex (BLX, 16,44 $)
Capitalisation boursière : 1,48 G$
Rendement du dividende : 3,8 %

Le gestionnaire aime particulièrement ce titre québécois - «un titre de valeur attrayant» -, qui jouit d'une forte présence en France, légèrement plus grande qu'au Canada. Boralex, dont le siège social est à Kingsey Falls, développe et exploite des sites de production d'énergie renouvelable en Amérique du Nord et en Europe. «Ils avaient des objectifs quantitatifs de production d'énergie renouvelable en France pour 2020 et ils sont en avance sur leur planification.»

M. Simpson croit que les possibles annulations des contrats d'énergie renouvelable par le gouvernement ontarien ont pénalisé de manière démesurée le cours du titre. «Nous estimons qu'il se négocie en deçà de sa juste valeur. C'est pourquoi nous avons bonifié notre position dans le portefeuille.»

VIJAY VISWANATHAN

Fonds d'actions canadiennes Mawer (série A)

Valeur totale du fonds : 2 630 M$
Nombre de placements dans le fonds : 43
Quelques placements du fonds : Telus, Thomson Reuters, Suncor
Principaux secteurs : services financiers (36,2 %), énergie (11,1 %), consommation discrétionnaire (5,7 %)
Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,19 %
Rendement annuel composé depuis 5 et 10 ans : 11,2 % et 8,3 %

Sa démarche

«Notre philosophie de placement n'est pas unique à ce fonds. Nous la retrouvons dans l'ensemble des fonds d'actions que nous gérons», précise d'emblée Vijay Viswanathan, gestionnaire de portefeuille et directeur de la recherche chez Gestion de placements Mawer. Le slogan de son équipe : «Soyez ennuyeux, faites de l'argent (Be Boring, Make Money).» «Nous croyons que cette vision de l'investissement a porté ses fruits et continue d'être fructueuse.»

La stratégie du fonds s'appuie sur trois piliers. Le premier est d'investir dans des sociétés qui sont profitables en raison, entre autres, d'avantages concurrentiels. Le deuxième pilier est d'investir dans des entreprises qui sont pilotées par d'excellentes équipes de gestion. «Nous sommes de l'école qui pense qu'une bonne équipe de gestion ajoute de la valeur à une entreprise avec le temps.» Enfin, troisième pilier : investir dans des entreprises lorsque les évaluations sont bonnes.

«En résumé, notre démarche d'investissement est basée sur le gros bon sens, dit-il. On investit dans de bonnes entreprises gérées par de bonnes équipes et nous ne voulons pas les payer trop cher.»

Le gestionnaire souligne également que l'aspect ESG fait partie intégrante du travail de recherche : «Cette considération est non seulement prise en compte au départ, mais aussi sur une base continue. C'est un peu notre permis d'exercice (license to operate). Si on n'en tient pas compte et qu'une entreprise aujourd'hui rentable n'en tient pas compte, cela aura des répercussions sur sa survie et la nôtre.»

Des suggestions de titres

Canadien National (CNR, 109,77$)
Capitalisation boursière : 82,1 G$
Rendement du dividende : 1,67 %

Canadien Pacifique (CP, 264,97 $)
Capitalisation boursière : 38,45 G$
Rendement du dividende : un peu moins de 1 %

L'équipe de gestion de fonds Mawer accorde beaucoup d'attention à l'avantage concurrentiel d'une entreprise. «Avec leur réseau de chemins de fer, des entreprises comme CP et CN possèdent cette plus-value concurrentielle. Ce sont des modèles d'affaires éprouvés. Les deux disposent de barrières à l'entrée qui leur permettent, avec le temps, de produire un meilleur rendement sur le capital et de remettre plus d'argent aux actionnaires.»

Les réseaux historiques de chemins de fer sont des actifs presque impossibles à dupliquer. M. Viswanathan mentionne aussi la feuille de route des deux entreprises et la qualité de leurs équipes de gestion. «En ce qui a trait aux évaluations actuelles, nous examinons le tout du point de vue des flux de trésorerie. Les multiples restent attrayants.»

Côté ESG, les chemins de fer sont plus économiques sur le plan de la consommation énergétique, si on les compare à d'autres modes de transport, comme le camionnage, fait valoir le gestionnaire. «Leur impact est moindre également sur nos infrastructures publiques, les routes et les ponts.» En assurant le transport de biens et de marchandises d'est en ouest, ces deux entreprises sont des éléments clés de l'économie canadienne, selon lui.

Le Canadien National a augmenté son dividende chaque année depuis 1996, une séquence de 22 augmentations consécutives. Quant au Canadien Pacifique, son titre a plus que doublé en cinq ans.

Manuvie (MFC, 20,31 $)
Capitalisation boursière : 41,6 G$
Rendement du dividende : 4,2 %

Le poids de cette compagnie d'assurance dans le fonds oscille autour de 3 %. (NDLR : Mawer et Manuvie ont une entente de partenariat en matière de gestion de fonds communs de placement). «L'assurance, c'est un modèle d'affaires qui existe depuis des lustres. Plusieurs compagnies ont cependant travaillé fort au cours des dernières années pour réduire les risques liés à leurs opérations et pour se départir de certains produits financiers.»

M. Viswanathan signale que Manuvie a particulièrement fait de grands efforts à ce chapitre et a aussi développé davantage ses segments de gestion de patrimoine. «Elle a aussi étendu ses opérations en Asie. On pense à cette région comme un seul marché, mais en fait, il est composé de plusieurs. Manuvie est installée dans 13 endroits différents et nous croyons que cela représente un excellent potentiel de croissance, tant sur le plan des assurances que de la gestion de patrimoine.»

Le gestionnaire souligne, par ailleurs, que l'équipe de gestion a été renouvelée et que les multiples actuels sont attrayants.

D'un point de vue ESG, M. Viswanathan dit que Manuvie fait d'importants efforts pour diminuer son empreinte environnementale: «L'utilisation du papier restait très répandue dans le secteur des assurances, notamment. L'entreprise a mis en place des mesures afin de moderniser ses façons de faire.»

JAMES THAI

BMO Fonds d'actions canadiennes (série A)

Valeur totale du fonds : 2,3 G$
Nombre de placements dans le fonds : 54
Quelques placements du fonds : Magna International, Teck Resources Limited, Banque TD
Principaux secteurs : services financiers (31,3 %), énergie (16,9 %), consommation discrétionnaire (6,5 %)
Ratio de frais de gestion (RFG) : 2,39 %
Rendement annuel composé depuis 5 et 10 ans : 6,42 % et 4,34 %

Sa démarche

«Nous avons une stratégie mixte à la fois quantitative (aidée par un modèle informatique) et fondamentale, où nous examinons un ensemble de données sur la croissance, la rentabilité, les multiples, les ratios, etc. À cela s'ajoute un examen ESG mené à l'aide des données d'un tiers fournisseur», dit James Thai, gestionnaire de portefeuille chez BMO.

Il explique que, contrairement à d'autres fonds qui ont un mandat spécifique d'ESG, ce n'est pas le cas pour celui-ci, malgré sa bonne performance à ce chapitre. Il souligne que ce segment est toutefois intégré systématiquement, et ce, pour l'ensemble des fonds chez BMO. «Nous reconnaissons que l'aspect ESG est d'actualité et de plus en plus important pour la communauté d'investisseurs. Nous croyons aussi aux effets bénéfiques d'incorporer un segment ESG à notre stratégie.»

Cette façon de faire a contribué à ajouter une barrière contre le risque au processus de sélection. «Les entreprises prudentes qui investissent à long terme devraient mieux performer dans les années à venir.»

Il précise toutefois que certaines données ESG (le segment environnement, par exemple) sont plus difficiles à obtenir que d'autres, étant donné que ce sont des facteurs relativement nouveaux, et que l'obtention de ces informations dépend du degré d'ouverture des entreprises. «La qualité de l'information s'améliore de façon continue, mais cela demeure un enjeu d'obtenir des données qui soient réellement standardisées», dit-il.

Des suggestions de titres

Groupe CGI (GIB.A, 77,50 $)
Capitalisation boursière : 19,5 G$

Le premier fournisseur de services en technologies de l'information (TI) du pays fait partie des 10 principaux placements du fonds, avec un poids relatif d'environ 3,5 %. James Thai mentionne que l'entreprise a obtenu un pointage relativement élevé au regard des trois facteurs ESG, particulièrement sur le plan environnemental.

«CGI a notamment développé des systèmes de recharge pour les véhicules électriques. Elle a aussi travaillé sur un logiciel qui permet de gérer les stations de recharge électriques.»

M. Thai insiste aussi sur les efforts consentis par l'entreprise pour transférer plusieurs de ses produits vers les services infonuagiques. «Du côté social, ils ont de bonnes politiques de confidentialité et de protection de données. Du côté de la gouvernance, leur équipe est diversifiée avec de bonnes pratiques de gestion.»

D'un point de vue financier, M. Thai aime la constance et la croissance des flux de trésorerie ainsi que la capacité de l'entreprise à croître par fusions et acquisitions et de manière interne. «Nous préférons les entreprises de technologie qui ont des historiques de croissance stables.»

Manuvie (MFC, 20,31 $)
Capitalisation boursière : 41,6 G$
Rendement du dividende : 4,2 %

Manuvie est également au nombre des titres préférés du gestionnaire de portefeuille de BMO, avec un poids relatif de 4 % parmi les 54 titres qui composent son fonds. M. Thai rappelle que l'entreprise a lancé des produits de type ESG à la fois du côté des fonds communs que de celui des produits d'assurance.

«Manuvie a des obligations vertes d'énergie renouvelable et a récemment embauché un analyste ESG dans le but d'intégrer davantage cette composante à son processus d'investissement. Bien que nous soyons des concurrents, nous reconnaissons le potentiel de leur modèle d'affaires.» M. Thai aime aussi ce qu'il voit du côté de la gouvernance et la manière dont l'entreprise gère la multitude de données dont elle est responsable.

D'un point de vue financier, il considère le titre comme bon marché, en comparaison de ses pairs, notamment la Sun Life. «Les changements structurels qu'ils ont faits dans leur organisation nous portent à croire qu'ils seront en mesure d'augmenter la rentabilité et d'être plus performants que leurs pairs.»

Franco-Nevada (FNV, 86,25 $)
Capitalisation boursière : 15,1 G$
Rendement du dividende : 1,5 %

Le secteur des ressources pèse lourd dans l'économie canadienne et M. Thai reconnaît que les titres qui le composent ont parfois mauvaise réputation. «Les sociétés minières, en raison de la nature de leurs activités, ont tendance à être perçues comme des pollueurs ou, à tout le moins, comme ayant des lacunes sur le plan environnemental.»

Il estime cependant que Franco-Nevada se distingue du lot en matière d'ESG. «Si la on compare à ses pairs, elle a pris conscience de son impact écologique il y plusieurs années. Elle a investi et procédé à des changements, entre autres par rapport à la gestion des matériaux et déchets dangereux et toxiques. Elle a aussi réduit sa consommation d'eau.»

Le gestionnaire convient toutefois qu'au final, malgré tous les efforts apportés, étant donné la nature des activités, il subsiste toujours un impact négatif.

D'un point de vue du modèle d'affaires, M. Thai aime le fait que Franco-Nevada n'exploite pas directement ses mines. «Elle a plutôt des participations dans plus d'une centaine de mines, ce qui offre une excellente diversification. Elle est aussi en mesure de générer de bons flux de trésorerie.»

STEVE BELISLE

Mandat privé Actions canadiennes Manuvie (série F)

Valeur totale du fonds : 15,2 M$
Nombre de placements dans le fonds : 47
Quelques placements du fonds : Canadian Natural Resources, CIBC, Intact Corporation financière
Principaux secteurs : services financiers (26,4 %), industries (15,1 %), énergie (14,1 %)
Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,02 %
Rendement annuel composé depuis 3 et 5 ans : 9,31 % et 9,93 %

Sa démarche

«Même avant que l'aspect ESG soit à la mode, nous couvrions ce segment dans notre sélection de titres et dans la composition de nos fonds, qui ont pour la plupart une bonne cote à ce chapitre», précise Steve Belisle, directeur général et gestionnaire de portefeuille principal chez Gestion d'actifs Manuvie. Il fait partie d'une équipe de sept personnes qui gère un actif d'environ 7,5 milliards de dollars. Il mentionne que le processus d'investissement est centré, notamment, sur l'établissement de données en propre (flux de trésorerie et autres ratios). Ces chiffres tiennent compte de bilans financiers qui s'étalent sur une décennie.

«Nous avons un avantage informationnel, car notre processus se base à la fois sur des données privées et publiques.» L'équipe procède également à une analyse fondamentale complète, étudie le produit et les tendances de l'industrie, en plus de rencontrer les équipes de gestion.

M. Belisle précise que le segment ESG a formellement été intégré au processus d'investissement il y a un an. «Nous tentons de nous concentrer sur ce qui peut être quantifié. Par exemple, nous avons établi une méthodologie pour calculer les émissions de carbone par baril de pétrole. Cela nous permet de déterminer notre exposition au carbone dans nos portefeuilles.» Les gestionnaires s'impliquent également auprès des entreprises afin de faciliter le partage d'information au chapitre de l'ESG et voir avec elles si des pratiques peuvent être améliorées.

Des suggestions de titres

CCL Industries (CCL.B, 54,35 $)
Capitalisation boursière : 9,77 G$

«Cette entreprise canadienne, plutôt méconnue - seulement 8 % de ses revenus proviennent du Canada -, est pourtant un chef de file mondial dans son créneau : la production d'emballages et d'étiquettes pour des produits de consommation», souligne M. Belisle.

Elle a entre autres, comme clientes, les bières Heineken et les aspirines Bayer. «Elles sont capables de générer un excellent rendement sur le capital et peuvent compter sur une clientèle fidèle. Les producteurs de produits de consommation changent rarement de fournisseur, surtout quand celui-ci est innovateur comme CCL.»

M. Belisle mentionne aussi à quel point l'entreprise a été disciplinée dans l'allocation de son capital en procédant régulièrement à des acquisitions qui ont créé de la valeur. Sur le plan de l'ESG, il souligne, notamment, la bonne gestion des déchets de l'entreprise et son programme d'emballage recyclé.

«Ils sont bien placés pour influer sur les bonnes pratiques de leurs clients. Ils ont notamment développé des étiquettes qui sont lavables pour les bouteilles réutilisables.»

Cogeco Communications (CCA, 63,95 $)
Capitalisation boursière : 3,1 G$
Rendement du dividende : près de 3 %

M. Belisle considère que les rendements sur le capital de la deuxième entreprise de câblodistribution du Québec sont bons, compte tenu de son secteur d'activité.

«Notre évaluation du rendement des flux de trésorerie est très élevée, ce qui nous laisse croire que le titre est fortement sous-évalué.» Il ajoute que c'est un secteur d'activité qui, par sa nature, est peu exposé aux risques environnementaux, ce qui pourrait être attrayant pour un investisseur préoccupé par cet aspect. «Cela n'a pas empêché l'entreprise de se fixer des cibles de réduction des gaz à effet de serre. Elle a un objectif de réduction de 10 % de 2014 à 2020. Elle est un chef de file dans son industrie à ce chapitre.»

M. Belisle et son équipe aiment également le titre pour des raisons financières. Il souligne la position dominante de l'entreprise dans les marchés de câblodistribution où elle est présente, son taux de pénétration qui est en augmentation et qui fait augmenter ses marges, et la demande croissante de données de la part des clients. «Nous pensons que cette entreprise a le vent en poupe.»

Banque TD (TD, 74,11 $)
Capitalisation boursière : 135 G$
Rendement du dividende : 3,54 %

En raison de son exposition au marché américain, la deuxième banque en importance du pays est bien placée pour profiter, notamment, des hausses des taux d'intérêt au sud de la frontière. Bien que les banques n'aient pas une grande empreinte environnementale, M. Belisle souligne les efforts faits par la TD à ce chapitre.

«Elle a mis en place un programme environnemental dans ses pratiques de prêts. Elle a des cibles de réduction des gaz à effet de serre et d'eau. Elle a aussi été l'une des premières banques à émettre des obligations vertes.»

Il considère que la banque est très bien gérée. «La rentabilité est en nette augmentation avec la hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine. Elle est disciplinée du côté des dépenses et a montré beaucoup d'efficience avec son capital. Par exemple, la TD est capable de générer beaucoup de revenus à partir des frais de gestion plutôt que de dépendre seulement des intérêts sur les prêts», explique-t-il.

M. Belisle note que c'est le titre qui a le mieux performé au sein des grandes banques canadiennes depuis un an. Il juge toutefois que le titre demeure attrayant à son cours actuel.

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