Des titres chers qui peuvent encore vous enrichir


Édition du 02 Août 2014

Des titres chers qui peuvent encore vous enrichir


Édition du 02 Août 2014

Par Dominique Beauchamp

Photo: Shutterstock

La hausse des marchés et le retour des investisseurs sur le marché des fonds communs sont de bon augure pour les fournisseurs de l'industrie. Mais après cinq ans d'appréciation et des records pour les Bourses, il vaut mieux être plus prudent et plus sélectif. Surtout quand on sait que les autorités de réglementation pourraient éliminer en 2015 les commissions de suivi versées par les fournisseurs aux conseillers indépendants qui vendent leurs produits.

Durant l'âge d'or des fonds communs, pendant les années 1980 et 1990, les financiers disaient parfois privément que les investisseurs feraient mieux d'acheter les titres des sociétés de fonds que leurs produits.

Avec des marges d'exploitation de 50 % pour la Société financière IGM et de 47,4 % pour CI Financial, la boutade a du sérieux.

Cette industrie bénéficie de l'appréciation naturelle des actifs financiers à très long terme et des besoins d'enrichissement de l'énorme cohorte de baby-boomers.

La gestion de fonds communs ou de fortunes privées requiert peu de capital. Les fournisseurs ont donc les moyens de verser de bons dividendes et de racheter leurs actions pour donner du rendement à leurs actionnaires, peu importe la conjoncture des marchés, indique Dom Grestoni, gestionnaire du Fonds de dividendes Groupe Investors.

CI Financial verse aujourd'hui un dividende annuel de 1,20 $, l'équivalent de son cours ajusté de 1,37 $ à son entrée en Bourse en juin 1994.

Pas étonnant, donc, que les principaux amateurs de ces titres soient d'autres gestionnaires de fonds, dit Steve Belisle, gestionnaire chez Investissements Standard Life.

Ces titres se retrouvent surtout dans les fonds de dividendes.

«Tous les titres à dividendes sont chèrement évalués, mais je préfère un titre comme celui de CI à celui d'Enbridge, par exemple, qui se négocie à un multiple très élevé de 20 fois ses bénéfices, qui procure un rendement de dividende inférieur et qui croît peu», explique M. Grestoni, le vétéran qui part à la retraite après 37 ans chez Investors.

La concurrence des grandes banques et des fonds négociés en Bourse, tout comme les pressions de la réglementation, compriment déjà les marges, mais l'industrie reste très rentable, ajoute-t-il.

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