Le groupe énergétique américain ConocoPhillips, qui vient de se séparer de ses activités de raffinage et de distribution, regroupées dans la nouvelle entité Phillips 66, a annoncé lundi un bénéfice net de 2,27 milliards de dollars, en chute de plus de 30% mais meilleur que prévu.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels liés à la transformation du groupe texan, recentré sur ses activités d'exploration-production depuis le 1er mai, le bénéfice revient à 1,22 dollar, alors que les analystes attendaient 1,17 dollar.

Le chiffre d'affaires, à 15,17 milliards de dollars, affiche un recul de 14%.

"Nous démarrons bien en tant que groupe d'exploration-production et les affaires vont bien", a commenté le PDG Ryan Lance, cité dans un communiqué.

"Notre production a été conforme aux objectifs, nos principaux projets de croissance sont sur les rails et nous continuons à enrichir notre stock d'exploration de (sources d'énergie) conventionnelles et non conventionnelles", a-t-il ajouté.

Il a précisé que ConocoPhillips, qui se revendique désormais "premier groupe d'exploration-production indépendant au monde, selon ses réserves prouvées et sa production de liquides et de gaz naturel", restait engagé à accroître sa production de 3 à 5%.

Sa production a été de 1,54 million de barils équivalent pétrole (bep) par jour durant la période avril-juin, en reflux de 6% sur un an en raison de cessions et d'opérations de maintenance. Ses réserves prouvées représentaient 8,4 milliards de bep au 31 décembre, est-il précisé.

Les recettes ont souffert du recul des cours, qui ont baissé de 7,39 dollars par baril de brut en un an (à 105,56 dollars le baril), et de 20% pour le gaz naturel.

L'action chutait de 2,65% à 53,19 dollars vers 14h30 GMT.

Les analystes de Bank of America s'inquiétaient notamment des évolutions de la marge d'autofinancement, "qui à 2,35 milliards de dollars est bien inférieure à notre estimation de 3,2 milliards".

"Même si de nombreux secteurs à fortes marges étaient à l'arrêt pour maintenance durant le trimestre, cela renforce notre inquiétude pour les flux de trésorerie de ConocoPhillips, au cas où les cours du pétrole resteraient au-dessous des attentes", notaient-ils.

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