Comment se tirer d'affaire dans le secteur des ressources


Édition du 13 Février 2016

Comment se tirer d'affaire dans le secteur des ressources


Édition du 13 Février 2016

Comment se tirer d'affaire dans le secteur des ressources ? En continuant d'avoir une opinion négative sur les matières premières, disent Joe Overdevest et Darren Lekkerkerker, cogestionnaires du Fonds Fidelity Ressources naturelles mondiales, dont la série B a terminé l'année 2015 avec un rendement de -3,11 %, par rapport à -20,23 % pour la moyenne des fonds de ressources. Cela le classe au 1er rang des fonds diversifiés de ressources ; le Fonds d'exploitation forestière Sprott a dégagé un rendement de -1,26 %, mais il se spécialise dans l'industrie du bois. Le Fidelity Ressources naturelles mondiales a dégagé le meilleur profil rendement/risque sur les périodes de 3, 5 et 10 ans.

«Nous avons une opinion très négative sur les métaux de base depuis trois ans. Nous continuons à trouver refuge dans les secteurs des conteneurs et emballages, des produits forestiers transformés ainsi que des produits chimiques. Des titres comme CCL Industries, Winpak, Stella-Jones et Ecolab expliquent une bonne partie de la performance relative du fonds», explique Darren Lekkerkerker.

L'évolution de la demande chinoise est un des facteurs qui milite pour demeurer pessimiste à l'égard des perspectives des matières premières, selon M. Lekkerkerker. En 2015, la Chine comptait respectivement pour 45 %, 46 %, 50 % et 77 % de la demande de cuivre, d'acier, d'aluminium et de charbon thermique. Or, la croissance du PIB de la Chine s'essouffle et sa portion liée aux dépenses d'infrastructures ralentit plus vite encore.

Le gestionnaire souligne aussi qu'il y a eu trop d'investissements dans des projets miniers, de sorte qu'il faudra plusieurs années avant que le surplus de production actuel ne se résorbe.

Et le pétrole ?

C'est ce même rééquilibrage entre offre et demande que son collègue Joe Overdevest aimerait voir avant d'ajouter à sa pondération en titres énergétiques. Or, il ne faut pas présumer que la stratégie de production accrue de l'Arabie saoudite change de sitôt : pour pallier la baisse du revenu qu'elle tire de la vente de son pétrole, elle a décidé d'augmenter fortement les prix des carburants dans le pays.

L'Agence internationale de l'énergie conclut que 2016 pourrait être la troisième année consécutive où l'offre excédera la demande de pétrole. Joe Overdevest n'est pas surpris du temps qu'il faudra pour rééquilibrer l'offre et la demande de pétrole, eu égard aux projets lancés il y a quelques années pour augmenter la production:

«Pour faire baisser rapidement la production aux États-Unis, il faudrait que les marchés financiers cessent carrément de financer les pétrolières. Mais récemment, Pioneer Natural Resources (PXD) a réussi un financement de 1,4 G$ US, pour lequel la demande était le double des actions offertes. Ce n'est pas positif pour le prix du pétrole que de dépenser davantage pour en produire plus», affirme Joe Overdevest. Il soutient que le grand différenciateur en Bourse entre les sociétés pétrolières est l'argent qu'elles possèdent pour poursuivre leurs opérations. Il ne faut donc pas s'étonner de retrouver Exxon Mobil, Schlumberger, Total, BP et Occidental Petroleum dans la liste des 10 titres plus importants en portefeuille. «Le rendement de l'avoir d'Exxon Mobil est plus élevé que ses pairs», note Joe Overdevest.

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