(Photo: LesAffaires.com)
Les revenus et le carnet de commandes de CAE(Tor.,CAE,15,09$) ont dépassé les attentes au deuxième trimestre, mais les marges des simulateurs de vol et de la formation de pilotes ont raté la cible.
Sans un recouvrement d’impôts de 17,2 millions de dollars, le bénéfice trimestriel a été de 0,17$, estime Benoit Poirier, analyste de Desjardins Marché des capitaux, soit légèrement en deça du consensus de 0,18$ par action.
À l’appel-conférence de 13h, les analystes chercheront donc à comprendre pourquoi les marges d’exploitation de la division civile de 13,7% (en baisse de 1,6%) étaient nettement inférieures aux prévisions de 16 à 17%, malgré de meilleurs revenus que prévu.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, avance déjà une explication potentielle: la concurrence accrue a exercé des pressions sur les prix de vente et donc les marges des simulateurs complets.
«Ces résultats ne devraient toutefois pas faire de vagues en Bourse puisque le carnet de commandes record et les solides flux de trésorerie générés compensent pour le bénéfice ajusté légèrement inférieur aux prévisions», note M. Poirier.
Le carnet de commandes a augmenté de 17% à 6,4 milliards de dollars par rapport au premier trimestre.
CAE a dégagé des fonds de 101 millions de dollars de son exploitation, comparativement au consensus de 75M$, grâce au déclin souhaité des dépenses en capital.
De plus, la société dirigée par Marc Parent prévoit une bonne année 2016, particulièrement au deuxième semestre.
La division militaire a mieux fait que prévu avec une marge d’exploitation de 12,6%.
En revanche, les ventes de 25,4M$ et les marges de 5,9% de la division des simulateurs pour le secteur de la santé ont déçu M. Poirier.
CAE a aussi accru le rendement qu’elle dégage sur son capital investi de 10,7 à 11% depuis un an. En 2016, ce repère de performance devrait s’améliorer davantage à mesure qu’elle augmentera le taux d’utilisation de ses centres de formation, qu’elle s’approprie une part plus élevée des activités de formation de ses clients et qu’elle améliore ses processus de fabrication, indique M. Parent par voie de communiqué.
La société met plus d’accent sur cette mesure de performance depuis plusieurs trimestres, cherchant ainsi à rentabiliser le milliard de dollars qu’elle a investi dans ses installations et ses logiciels, depuis dix ans.
Le nouveau plan de rationalisation, le plus important en six ans, prévoit notamment la suppression de 350 postes, d’ici 2017.
