Bourse: le calme avant la tempête?

Publié le 02/09/2016 à 12:30

Bourse: le calme avant la tempête?

Publié le 02/09/2016 à 12:30

Par Jean Gagnon

Plus que quatre mois à faire à l’année 2016. Mais la faible volatilité observée récemment serait-elle un présage que l’automne nous réserve quelques mauvaises surprises.

Depuis plus d’un mois et demi, les bourses nord-américaines ont varié à l’intérieur d’un corridor de fluctuations très étroit, soit entre 2150 et 2190 pour le S&P 500 et 14450 et 14800 pour les S&P/TSX.

Mais aussi, la nature de la hausse boursière depuis un an a de quoi soulever certaines interrogations, car ce sont les titres défensifs de grande capitalisation qui ont propulsé les indices. Depuis 12 mois, l’indice S&P 500 a gagné 4 %. Mais les secteurs défensifs, soit les services publics, les télécoms et la consommation de base se sont appréciés de 24 %, 22 % et 11 % respectivement.

À l’opposé, les secteurs cycliques tels que la technologie et la consommation discrétionnaire n’ont monté que de 6,5 % et de 4 % respectivement. Les financières américaines ont même reculé de 5,9 %. Généralement, un tel comportement des investisseurs indique qu’ils sont peu confiants quant aux perspectives économiques.

Selon Luc Vallée, stratège chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, la faible volatilité des marchés s’explique ainsi: on commence à voir de meilleures nouvelles sur le plan économique aux États-Unis, ce qui encourage les investisseurs, mais la menace de hausses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale calme leur ardeur. « Cela peut ressembler au calme avant la tempête », dit-il. « Mais y aura-t-il vraiment une tempête », demande-t-il.

Au cours des six derniers trimestres, les profits des sociétés ont diminué, mais l’on s’attend maintenant à un rebond, croit le stratège de la Laurentienne. Quant à la hausse des taux, elle se fera probablement très lentement. « Compte tenu des bons dividendes, nous ne vendons pas », dit M. Vallée. « Si un scénario négatif devait se produire, il viendrait de l’extérieur, soit de la Chine et des pays émergents ou de l’Europe », dit-il.

Flash crash

Le contexte actuel de faible volatilité ne constitue pas un danger majeur, croit également Benoit Brillon, gestionnaire de portefeuilles de Gestion de portefeuilles Landry. Toutefois, il n’exclut pas la possibilité que survienne un Flash crash, c'est-à-dire une forte baisse très rapide suivie d’une remontée souvent aussi rapide.

Beaucoup d’investisseurs utilisent des stratégies relativement semblables. Ceci rend possible un mouvement de marché rapide si un choc exogène survenait, car il y aura peu de gens pour freiner la chute que causeront les investisseurs tous désireux de liquider des positions semblables.

Pour sa part, l’investisseur milliardaire Kenneth Fisher, président de Fisher Investments, s’étonne que l’on s’inquiète de la faible volatilité et du calme relatif sur le marché boursier. « L’idée que les périodes de faible volatilité soient précurseur de périodes troubles doit être prise avec un grain de sel », disait-il récemment en entrevue à MarketWatch. Selon lui, il n’y a pas suffisamment d’exemples statistiques probants pour justifier cette assertion.

Mais on ne peut nier le fait que le marché haussier soit à un stage avancé. Que faut-il faire alors ? Se concentrer dans les titres dont la marge bénéficiaire est élevée, répond Kenneth Fisher. « Au lieu de chercher le prochain Google ou Amazon, je préfère conserver les actions de Google et Amazon que je possède déjà », dit-il.

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