Bourse: octobre commence bien mal

Publié le 01/10/2014 à 17:02

Bourse: octobre commence bien mal

Publié le 01/10/2014 à 17:02

Gagnées par l'anxiété après des indicateurs européens et américains mitigés, les principales places boursières nord-américaines ont débuté le mois d’octobre sur d’importantes pertes.

Pénalisée par une culbute dans le secteur de l’énergie et des baisses plus ou moins importantes dans tous les sous-secteurs, Toronto a largué 155,07 points (-1,04%) pour clore la séance à 14 805,44 points.

À New York, le Dow Jones a reculé de 238,19 points (-1,4%) à 16 804,71 points et le Nasdaq de 71,31 points -(1,59%) à 4 422,09 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 1,32%, soit 26,13 points, à 1.946,16 points.

"Les éléments techniques ne sont souvent pas très révélateurs, mais ils peuvent jouer un rôle psychologique et parfois déclencher des programmes automatiques", a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

En l'occurrence mercredi, l'indice Russell 2000, qui regroupe des entreprises à petite valorisation, "a perdu plus de 10% par rapport à son sommet début juillet 2010, ce qui en termes boursiers s'appelle une correction", a noté le spécialiste.

Parallèlement, l'indice S&P 500, le plus regardé par les investisseurs, est passé "sous la moyenne des 100 derniers jours, et surtout sous le seuil psychologique des 1.950 points", a-t-il ajouté.

"Ce sont deux paramètres techniques qui ont enfoncé le clou" dans un marché déjà affecté par plusieurs facteurs négatifs.

Ainsi les statistiques américaines du jour n'apportaient pas de soutien net.

Côté positif, le rythme des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis s'est accéléré en septembre selon l'enquête mensuelle publiée par la société de services informatiques aux entreprises ADP: quelque 213.000 embauches ont été effectuées alors que les analystes s'attendaient dans leur prévision médiane à 202.000 créations d'emplois.

Une information de bon augure à deux jours de la diffusion du rapport mensuel officiel sur l'emploi américain mais qui relance aussi les spéculations sur un éventuel resserrement anticipé des taux américains.

L'activité dans le secteur manufacturier a parallèlement reculé davantage que prévu en septembre, selon l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié par l'association professionnelle ISM.

Et les dépenses de construction aux Etats-Unis ont accusé une baisse surprise en août, selon le département du Commerce.

Les courtiers ont aussi été ébranlés par la révision à la baisse de l'indice PMI manufacturier du cabinet Markit dans la zone euro pour septembre: il s'est établi à 50,3 points contre 50,7 points en août, quand une première estimation le donnait à 50,5 points.

Les acteurs du marché s'interrogent aussi de plus en plus "sur les conséquences du renforcement du dollar sur les bénéfices des entreprises américaines", a indiqué Michael James de Wedbush Securities.

"Il ne faudrait pas s'étonner de voir de grosses entreprises émettre dans les jours à venir des avertissements sur leurs résultats, à l'instar de Ford qui a abaissé lundi ses prévisions de bénéfice annuel", a-t-il souligné.

Le marché obligataire a terminé en nette hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,403% contre 2,508% mardi soir et celui des bons à 30 ans à 3,113% contre 3,212% la veille.

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