Bourse: les gagnants et perdants de la semaine

Publié le 30/11/2018 à 17:07

Bourse: les gagnants et perdants de la semaine

Publié le 30/11/2018 à 17:07

Bombardier aura de nouveau été l'entreprise canadienne ayant connu la plus forte baisse de valeur en Bourse au cours de la semaine. Photo: Bombardier

Quels sont les titres d'entreprise qui ont le plus marqué l'actualité boursière de la dernière semaine*, tant par leur progression que par leur recul ?  

DES GAGNANTS

Shopify Inc (+10,56%)

La plateforme canadienne de commerce électronique (TSX/NYSE : SHOP) a connu l’une des plus fortes croissances de la semaine après la divulgation d’un niveau d’activité particulièrement emballant dans la période contenue entre les Black Friday et Cyber Monday. Au cours de la semaine, la valeur de son titre est passée de 134,81$US à 149,04$US, une hausse de 10,56% ou de 14,23$US l’action. Le jour du Vendredi fouShopify aurait enregistré des ventes de 573M$US, avec des pointes de 870 000$US la minute, pour des parts de marché de 9%. Pour l’ensemble du long weekend commercial de quatre jours, la Financière Banque nationale évalue ses ventes à 2,3 G$US, en hausse de 67% par rapport à l’an dernier! Cette performance, combinée à un positionnement de choix dans un secteur qui demeure en croissance (commerce électronique) fait dire à l’analyste Richard Tse, que l’entreprise d’Ottawa semble promise à de bons résultats. 

Cascades Inc (+9,74%)

L’action de la papetière québécoise (TSX : CAS) a connu une progression de 9,74%, ou de 1,10$, pour s’établir à 12,39$ à la clôture de la Bourse de Toronto jeudi. L’entreprise de Kingsey Falls, dans le Centre-du-Québec, a annoncé un investissement de 58M$US dans la modernisation et la conversion de son usine de Wagram, en Caroline du Nord. Cet investissement permettra en outre de tripler sa production et de cesser celle d’autres installations, encore non identifiées. À terme, cet investissement améliorera la structure de coût et les marges de Cascades dans le secteur très compétitif du papier tissu, estime Benoit Laprade, de Scotiabank.

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Air Canada (+9,48%)

La signature d’une entente en vue de l’acquisition du programme de fidélité Aeroplan d’Aimia (TSX : AIM) pour 450M$ en espèces a semblé réjouir les actionnaires. Ce faisant, Air Canada (TSX : AC) doit prendre en charge l'ensemble du personnel et des actifs du programme, de même que ses obligations, dont un déficit de 50M$ (fonds de roulement) et le passif lié surtout aux frais d'échange futurs de points en circulation de 1,9 G$. Fadi Chamoun, analyste de BMO Marchés des capitaux, accueille favorablement cette nouvelle pour le transporteur, tant du point de vue stratégique, opérationnel, que financier. En conséquence, à la Bourse de Toronto, l’action du transporteur a vu sa valeur bondir de 26,17$ à 28,65$, une progression de 2,48$, ou de 9,48% au cours de la semaine.

DES PERDANTS

Bombardier Inc (-9,58%)

Après avoir connu un creux historique, il y a deux semaines, immédiatement suivi d’une douce remontée, Bombardier (TSX : BBD.B) a repris sa tendance baissière cette semaine. L’action du fabriquant d’avions et matériels ferroviaires a vu sa valeur décliner de 2,40$ à 2,17$. Cette baisse de 0,23$ l’action, équivaut à un recul de 9,58% sur la semaine. La perte du contrat de fabrication des nouveaux trains de Via Rail pour le corridor Québec-Windsor, attribué à l’allemande Siemens n’a pas aidé. Mais ce sera surtout la décision de l’agence de notation Fitch Ratings, d’abaisser la cote de crédit du manufacturier, qui aura fait la différence.  Cette décote, de «B» à «B-», pourrait avoir un impact négatif sur les coûts d’emprunt de Bombardier. Fitch s'est dite préoccupée entre autres par la vive concurrence dans tous les secteurs d'activité de la multinationale, par la profitabilité de l'avion A220 -autrefois CSeries cédé et contrôlé depuis par Airbus-  ainsi que par un «déficit important du régime de retraite» de Bombardier.

Aimia Inc (-6,40%)

Les actionnaires d’Aimia (TSX : AIM) semblent ne pas avoir apprécié les conditions de vente de son programme de fidélité Aeroplan à Air Canada (TSX : AC) et le manque d’éclairage de la direction quant aux perspectives de ses activités futures. Pour ne rien aider, rappelons en prime la démission surprise, quelques jours plus tôt, de son nouveau président Nathaniel Felsher, après seulement trois mois dans ses fonctions. L’entente conclue prévoit qu’Air Canada versera 450M$, ou 2,95$ l’action, en échange d’Aeoroplan, de ses employés et l’ensemble de ses obligations futurs (dont un passif lié aux frais d’échanges de points en circulation, évalués à 1,9G$). Tim Casey, analyste de BMO Marché des capitaux, attribue une valeur d’environ 200M$, ou 1,30$ par action, aux activités restantes (hors Aeroplan) d’Aimia. La transaction est sujette à l’approbation des actionnaires le 8 janvier prochain. En attendant, le titre d’Aimia a reculé de 3,75$ à 3,51$ l’action, l’équivalent de 6,40%.

United Technologies Corp (-6,08%)

L’action de la société-mère de Pratt & Whitney Canada (P&WC) a reculé de 6,08% à la Bourse de New York cette semaine. Son action a perdu 7,84$US de valeur en cours de semaine, pour clôturer à 121,20$US. Toute l’incertitude entourant la décision de United Technologies (NYSE : UTX) de scinder le conglomérat en trois entités indépendantes (aéronautique, ascenseur et escalier mécanique, climatisation et sécurité) explique en grande partie le recul observé. Avant United TechnologiesGeneral Electric et Honeywell ont également emprunté cette voie du démantèlement.

(*) Sauf avis contraire, la semaine boursière, telle qu’entendue dans cette chronique hebdomadaire, s’étend de la clôture des marchés du vendredi précédent à celle du jeudi, précédent la publication de cette chronique. On parle donc ici de la semaine contenue entre la séance du vendredi 23 novembre, après la fermeture, à la séance du jeudi 29 novembre, également après la fermeture des marchés nord-américains.

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