Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 20/11/2017 à 06:26, mis à jour le 20/11/2017 à 07:45

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 20/11/2017 à 06:26, mis à jour le 20/11/2017 à 07:45

Photo: Shutterstock

1. Contexte

La semaine s'amorce sous le signe de l'hésitation, l'absence d'éléments catalyseurs laissant les indices près de l'équilibre dans les négociations précédant l'ouverture officielle. Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur la crise politique qui secoue l'Allemagne.

2. Prévisions

Les indices S&P 500 et Dow Jones cèdent respectivement 0,05% et 0,02%, tandis que le Nasdaq monte de 0,01% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.

Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, se replie de 1,07% à 62,05$US.

3. À l'étranger

En Asie, les Bourses ont terminé sur une note contrastée. La Bourse de Shanghai a progressé de 0,30%, balayant les craintes après que Pékin a décidé d'imposer de nouvelles règles dans le secteur financier et bancaire. La Bourse de Hong Kong a pour sa part signé sa troisième séance consécutive dans le vert grâce à un gain de 0,21%. La Bourse de Tokyo a de son côté terminé en recul de 0,60%, pénalisée par l'appréciation du yen face au dollar et à l'euro.

En Europe à la mi-journée, les indices s'affichent en légère hausse. Le CAC 40 de la Bourse de Paris prend 0,19%, le DAX de Francfort, 0,15% et enfin, le FTSE 100 de Londres, 0,03%. 

«Les marchés ne devraient pas réagir de manière excessive (à l'échec des négociations allemandes en vue de former un gouvernement de coalition), comme le montre la baisse assez modérée de l'euro dans la nuit», ont souligné dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.

«Néanmoins, cette crise politique allemande intervient alors que les indices boursiers sont fragiles en Europe depuis une dizaine de jours», ont-ils complété.

La chancelière allemande Angela Merkel se retrouve face à sa plus grave crise politique en 12 ans de pouvoir après l'échec dimanche soir de négociations pour former un gouvernement en Allemagne, qui pourrait à terme signer la fin de sa carrière politique.

Faute d'alternative, la première puissance économique européenne se prépare à plusieurs semaines ou mois de paralysie politique, sur le plan national comme en Europe. 

«Les conséquences de la crise politique allemande ne sont pas évidentes à envisager à ce stade. La croissance de l'Allemagne ne devrait pas davantage déraper que celle des autres pays européens qui sont restés sans gouvernement pendant des mois», ont observé les stratégistes de Aurel BGC.

«Si de nouvelles élections étaient convoquées, Angela Merkel pourrait tenter de faire campagne une nouvelle fois, mais le couple CDU/CSU pourrait aussi décider de changer de leader car l'échec des négociations l'affaiblit incontestablement», ont-ils ajouté.

Le marché gardera également un oeil sur la poursuite des négociations autour du Brexit alors que Bruxelles doit rendre sa décision sur la relocalisation dans l'Union européenne des agences européennes installées à Londres.

4. Agenda

Le calendrier économique est léger. Aux États-Unis, seul l'indicateur avancé d'octobre sera dévoilé.

Au Canada, la prochaine statistique écononomique sera publié mardi.

5. Titres en action

Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, présente ses prévisions des résultats du quatrième trimestre de Metro(MRU, 41,18$), attendus ce mercredi. À noter que le trimestre achevé en septembre compte une semaine de plus que le trimestre comparable de 2016. L’analyste vise un bénéfice de 0,66$ par action, comparativement à 0,60$ l’action à la même période l’an dernier. La société pourrait avoir comptabilisé des dépenses non récurrentes liées à l’acquisition en cours de Groupe Jean Coutu, indique M. Howlett. L’analyste laisse sa recommandation à achat et sa cible à 50$.

La vigueur du marché de l’emploi et de l’économie américaine dans son ensemble entraînent une consommation record d’essence, souligne Bloomberg. Il ne s’est jamais autant consommé d’essence durant un mois d’octobre au sud de la frontière, révèlent les statistiques de l’Institut américain du pétrole. Les prix de l’essence ont par ailleurs légèrement reculé le mois dernier, après avoir touché leur plus haut de l’année en septembre. Cette consommation record devrait être favorable pour Alimentation Couche-Tard(ATD.B, 63,56$), qui dévoile ses résultats pour le trimestre terminé en octobre le 28 novembre. À noter toutefois que ce sont les marges bénéficiaires à la pompe qui ont le plus d’influence sur la rentabilité. À cet égard, Irene Nattel, de RBC Marchés de capitaux, souligne dans une note que la marge moyenne aux États-Unis a remonté au cours de la dernière semaine après une glissade de six semaines.

Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale, invite ses clients à penser à contre-courant dans le cas de l’encanteur d’équipements industriels Ritchie Bros. Auctioneers(RBA, 32,30$). Le contexte d’affaires dans lequel évolue Ritchie est défavorable depuis un bon moment, mais il devrait s’améliorer au cours du premier semestre de 2018, croit l’analyste. Le titre de Ritchie a baissé de 30% à ce jour en 2017, reflétant les difficultés du marché et les embuches liées à l’intégration de la plus grosse acquisition de son histoire, IronPlanet. L’analyste fait donc passer sa recommandation de neutre à surperformance et sa cible de 28$US à 30,50$US. Le titre se négocie à 25,29$US à la Bourse de New York, ce qui laisse entrevoir un rendement total potentiel(incluant le dividende de 2,7%) de 23,3%.

Au sud de la frontière, le titre de IBM(IBM, 148,97$US) est à suivre. Le magazine Barron's a écrit dans son édition publiée samedi que le vent est sur le point de tourner pour Big Blue. La société pourrait renouer avec la croissance des revenus après 22 trimestres de déclin. Soulignons que le titre se négocie à 11 fois le bénéfice prévu et que la société procure un rendement du dividende de 4,03%.

 

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