Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 21/12/2017 à 06:18, mis à jour le 21/12/2017 à 08:21

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 21/12/2017 à 06:18, mis à jour le 21/12/2017 à 08:21

1. Contexte

Le cadeau de Noël était attendu depuis longtemps, les investisseurs sont à court de raisons de célébrer. Au lendemain du vote du Congrès américain de la réforme fiscale promise par Donald Trump, les indices avancent modestement à Wall Street.

Ceci, même si cette réforme qualifiée d’historique par le président des États-Unis prévoit entre autres une forte baisse du taux d’imposition sur les bénéfices des entreprises. Il faut dire que ce big bang fiscal est déjà reflété dans les titres, qui ont fortement monté en anticipation de cette réforme.

2. Prévisions

Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq avancent de 0,21%, 0,13% et 0,06% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.

Le prix du baril de pétrole Brent, la référence au Québec, prend 1,88% à 64,42$US. L'opérateur du principal oléoduc britannique de mer du Nord a annoncé qu'il devrait rouvrir «au tout début de la nouvelle année».

3. À l'étranger

En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en léger repli de 0,11%, limitant ses pertes après le statu quo monétaire de la Banque du Japon (BoJ), un facteur rassurant pour les marchés et les grandes entreprises nipponnes mais qui était largement anticipé. Ailleurs en Asie, la Bourse de Hong Kong a gagné 0,45% et la Bourse de Shanghai a pris 0,40%. Ces dernières ont profité d'une promesse de Pékin de renforcer les importations et d'ouvrir davantage son marché à l'issue de la conférence économique annuelle du Parti communiste chinois.

En Europe à la mi-séance, la tendance est contrastée. Le CAC 40 de Paris cède 0,01%, tandis que le DAX de Francfort prend 0,03% et le FTSE 100 de Londres ajoute 0,28%.

L'adoption de la réforme fiscale promise par Donald Trump aux États-Unis n'aura donc pas permis de redonner de l'élan à un marché poussif depuis trois jours.

Le Congrès des États-Unis a définitivement inscrit dans la loi mercredi son importante réforme, prévoyant entre autres une baisse du taux de l'impôt sur les sociétés à 21%.

«La réforme fiscale longtemps attendue avait nourri un sentiment haussier ces derniers mois, et maintenant les opérateurs de marché sont à court de raisons pour acheter», commente dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

Par ailleurs, le marché était prudent dans l'attente des résultats du scrutin en Espagne, où les électeurs catalans votent ce jeudi pour décider si les indépendantistes doivent revenir au pouvoir dans leur région.

4. Agenda

L'agenda économique est bien garni des deux côtés de la frontière. Outre les demandes initiales de chômage pour la semaine terminée le 15 décembre, on attend aux États-Unis de nouvelles données sur le PIB réel du troisième trimestre, l'indice de la Fed de Philadelphie de décembre, ainsi que l'indicateur avancé de novembre.

Au Canada, l'indice des prix à la consommation de novembre sera dévoilé, ainsi que les ventes au détail d'octobre.

5. Titres en action

Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, fait passer sa recommandation pour le titre de Québecor(QBR.B, 23,61$) de neutre à achat, jugeant que sa récente faiblesse(il a perdu 5,4% sur un mois) représente une occasion. L’analyste continue de voir d’un bon oeil la croissance interne que l’entreprise peut générer et souligne qu’elle semble à l’abri de la pression des prix que le nouveau service Freedom Mobile de Shaw Communications peut occasionner. Le titre offre un potentiel d’appréciation de 15% en fonction du cours cible de 27$ de M. Yaghi. Soulignons qu’à ce jour, l’action de Québecor a connu une excellente année 2017, avec une appréciation de 25,9%, comparativement à 5,7% pour l’indice S&P/TSX.

Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, revient sur la décision du département américain du Commerce de se ranger derrière Boeing(NY., BA) en n'abaissant que légèrement les mesures punitives visant les avions CSeries de Bombardier(Tor., BBD.B) exportés au sud de la frontière. M. Poirier croit que cette décision peut encore être renversée par la US Trade Commission(USITC), sur la base que Boeing n'est même pas en concurrence avec Bombardier dans le marché du CSeries et parce qu'elle se porte très bien financièrement. La décision finale devrait être attendue le 1er février 2018. Bien qu'il se dise déçu par la décision, l'analyste croit que Bombardier peut encore remporter la bataille et maintient sa recommandation d'achat pour le titre, ainsi que sa cible de 4$.

Steve Arthur, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi du titre d’Uni-Sélect(UNS, 28,14$) avec une recommandation surperformance et une cible de 33$. Il voit plusieurs moteurs de croissance des bénéfices pour le fournisseur de pièces et de peintures automobiles de Boucherville. En outre, le recul du titre après la publication des résultats du troisième trimestre offre selon lui l’occasion d’acheter Uni-Sélect à un prix raisonnable. À plus long terme, un scénario optimiste de croissance des bénéfices pourrait mener l’action entre 44 et 50$, avance aussi M. Arthur. Soulignons que l'action d'Uni-Sélect a reculé de 4,5% à ce jour en 2017, une performance nettement inférieure à l'indice S&P/TSX(+5,7%).

Au sud de la frontière, Nik Modi, de RBC Marchés des capitaux, fait passer sa recommandation pour le titre du fabricant de produits de beauté Coty(COTY, 19,45$US) de neutre à surperformance. Il juge que le peu d’enthousiasme des investisseurs envers le titre offre une occasion. Il s’attend à ce que les ventes augmentent et que les marges bénéficiaires s’améliorent grâce à la récente acquisition réalisée auprès de P&G. Il fait donc passer sa cible de 18$ à 23$US.

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