Bourse : trois raisons d’être optimiste

Publié le 02/07/2010 à 17:10

Bourse : trois raisons d’être optimiste

Publié le 02/07/2010 à 17:10

Pierre Lapointe. Photo: lesaffaires.com

Si des économistes s’inquiètent d’un scénario de nouvel effondrement du marché boursier, d’autres préfèrent voir les éléments positifs dans la tourmente, dont le stratège québécois Pierre Lapointe.

Dans des notes envoyées à ses clients vendredi, celui qui occupe le poste de stratège des marchés mondiaux chez Brockhouse Cooper donne trois raisons de rester confiant dans la Bourse, malgré un premier semestre difficile et des chiffres décevants sur l’état de l’économie américaine.

1) Marché de l’emploi américain

Les dernières statistiques sur l’emploi américain ont déçu les investisseurs. Le secteur privé américain a créé seulement 83 000 nouveaux emplois en juin, alors que les économistes attendaient 110 000 nouveaux emplois.

Pourtant, note M. Lapointe, les pertes d’emploi totales dans l’économie américaine ont été moindres que prévu en juin, se situant à 125 000 plutôt que 130 000. De plus, le taux de chômage est en net recul et est passé de 9,7 à 9,5%. Les analystes prévoyaient qu’il grimperait à 9,8%.

Cela fait dire à M. Lapointe qu’un processus de création d’emplois commence à se matérialiser aux États-Unis, bien qu’il soit dans ses balbutiements. M. Lapointe souligne que la création d’emplois vient aussi d’être révisée à la hausse pour les mois d’avril et de mai.

 «L’histoire nous enseigne qu’un plafonnement du taux de chômage américain a le potentiel de soutenir un marché boursier haussier à l’échelle planétaire. Depuis 1970 (en excluant 1980), on s’aperçoit que chaque fois que le taux de chômage a plafonné aux États-Unis, les marchés boursiers ont bénéficié d’un second souffle », écrit M. Lapointe. 

2) Le secteur manufacturier est solide

L’indice ISM manufacturier est en bas des prévisions des experts en juin, s’étant établi à 56,2, contre 59, comme il était attendu. M. Lapointe reconnaît que ce chiffre est décevant, mais ajoute qu’en termes absolus, le niveau de l’indice n’est pas mauvais.

« Un indice ISM au-dessus de 50 indique que l’économie est en expansion», mentionne-t-il. Il précise qu’un indice se situant entre 50 et 60 est particulièrement attrayant pour les investisseurs.

«Aux États-Unis, nous avons calculé que depuis 1964, il y a eu 136 mois durant lesquels l’ISM s’est situé entre 55 et 60. En moyenne, six mois plus tard après ces mois, le S&P 500 était en hausse de 3,4%», écrit-il.

Pour M. Lapointe, l’indice ISM manufacturier, bien qu’en-deçà des attentes des analystes, continue de montrer une reprise économique durable aux États-Unis.

3) Le pire de la crise est derrière nous

Le deuxième trimestre 2010 a été difficile pour les investisseurs. Le S&P Global 1200 a perdu 13,2% pendant la période, alors qu’on s’inquiétait de l’état du marché de l’emploi américain et des niveaux d’endettement de certains pays européens.

Pour autant, M. Lapointe affirme qu’il ne faut pas paniquer. « Les corrections boursières en période de reprise sont normales. Nous avons calculé que depuis 1932, dans l’année qui suivait une récession, le S&P 500 avait avancé en moyenne de 17,3%. Néanmoins, ce rebond boursier ne se produit jamais en ligne droite.»

M. Lapointe fait valoir que la plupart des périodes post-récession ont enregistré des corrections. On a déjà vu une baisse de 16,8% entre le sommet et le creux d’une reprise en Bourse.

«L’économie globale est en meilleure posture qu’en 2007, avant la crise du crédit et la récession : le prix des maisons est beaucoup plus bas, les taux hypothécaires sont à un niveau plancher record, et les entreprises ont recommencé à embaucher, quoique à un rythme faible», souligne le stratège.

Dans ce contexte, M. Lapointe s’attend à ce que les profits trimestriels et la capacité de l’économie américaine à créer de l’emploi finissent par avoir le dessus sur le scepticisme des investisseurs. «Nous maintenons notre recommandation de surpondération en actions mondiales», affirme M. Lapointe.

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