Bourse : les gagnants et perdants de la semaine

Publié le 14/12/2018 à 16:56

Bourse : les gagnants et perdants de la semaine

Publié le 14/12/2018 à 16:56

Des producteurs de cannabis canadiens ont eu du fil à retorde cette semaine en Bourse. L'une d'elles a perdu plus de 24% de sa valeur.

Quels sont les titres d'entreprise qui ont le plus marqué l'actualité boursière de la dernière semaine*, tant par leur progression que par leur recul ?  

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DES GAGNANTS 

Teck Resources Ltd (+6,28$)

Décidément,Teck Resources (TSX: TECK.B) attire l’intérêt des investisseurs boursiers. La minière canadienne se taille une place dans notre palmarès pour une deuxième semaine consécutive. La semaine dernière, l’entreprise a annoncé une entente de partenariat avec Sumitomo Corporation, pour la vente d’une part de 30% dans son projet de mine de cuivre Quebrada Blanca II(QB2) au Chili, un chantier évalué à 4,7G$US. En échange de cette participation, la japonaise  a accepté de payer 0,8G$, réduisant de ce fait le risque qui incombait jusque-là sur les épaules Teck Resources. Sa part dans ce projet chilien est maintenant réduite à 60% (comparativement à 90% auparavant). Empressa Minera, également partenaire, a maintenu sa part à 10%. L’action de la minière valait 30,24$ en fin de semaine, en hausse de 6,28%, ou de 1,79$ par rapport au début de la semaine. 

Lululemon Athletica (+ 5,56%) 

L’entreprise de Vancouver (NYE : LULU) a connu une bonne progression en Bourse cette semaine après avoir réussi à dépasser les attentes des analystes. Pour son troisième trimestre, le détaillant a rapporté un bénéfice de 0,75$US par action, comparativement aux 0,69$ attendus. Les ventes comparables sont en hausse de 18%, alors que l'aperçu de la direction suggérait une hausse dans le bas de la fourchette à deux chiffres. Brian Tunick, analyste de RBC Marchés des capitaux, attribue cette performance à une hausse de l'achalandage dans les magasins et à un gain de 35% du trafic en ligne. Les actionnaires ont semblé apprécier; son titre a cru de 5,56%, voyant sa valeur passer de 113,87$US à 120,20$.

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Facebook Inc (+5,52%)

Le géant américain des réseaux sociaux (NASDAQ : FB) a poursuivi sa remontée entreprise il y a un peu moins d’un mois, par une progression de 5,52% au cours de la semaine. L’humeur actuelle des marchés semble favorable à Facebook, malgré des révélations qui continuent de ponctuer l’actualité, à propos entre autres de l’utilisation commerciale ou politique que ferait l’entreprise des données privées fournies  par ses abonnés. Cherchant une explication, le commentateur Jim Cramer, de CNBC, y est allé de l’hypothèse que le titre ait pu déjà atteindre son niveau plancher, et que les succès de plus en plus important d’Instagram (qui lui appartient) auprès des annonceurs, puissent se refléter sur la remontée de Facebook en Bourse. En cours de semaine, la valeur de son action aura gagné 7,59$US, passant de 137,42$US à 154,01$US.

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DES PERDANTS 

Tilray (-24,67%)

Le producteur canadien de marijuana (NASDAQ : TLRY) a vu son titre décroître de manière importante cette semaine peu de temps après la formation d’un comité aviseur chargé de guider ses actions en vue de son expansion sur les marchés internationaux. La nouvelle, qui avait pourtant le potentiel d’être accueillie positivement par les marchés, fut cependant éclipsée par la décision de l’analyste Graeme Kreindler, de Eight Capital, de larguer le titre de Aphria (NYSE : APHA) une autre entreprise canadienne de cannabis.  L’analyste a réduit son cours cible de 22,00$ à 7,00$ après la diffusion d’allégations de malversation d’initiés de l’entreprise. Tilray ne ferait pas l’objet des même allégations pour l’instant. Mais comme l’entreprise épouse une stratégie de croissance internationale qui s’apparente à celle d’Aphria, aujourd’hui sous les projecteurs, ses actionnaires ont préféré jouer de prudence. Il n’en fallait pas plus pour que la valeur de l’action de Tilray passe de 100,25$ en début de semaine à 75,52$, l’équivalent d’une chute de 24,67%.

BMTC Group Inc. (-8,77%)

La société mère des chaînes de magasins Brault & Martineau et Tanguay a reculé de manière substantielle cette semaine après que ses résultats aient déçu les marchés. Au troisième trimestre, la québécoise (TSX : BMTC) a rapporté un bénéfice ajusté de 0,36$ par action, comparativement à une attente 0,42$ par action de l’analyste de BMO Marchés des capitaux. Ses ventes ont été plus faibles qu'anticipées et les dépenses administratives et générales ont été plus élevées. Même si les prévisions économiques demeurent favorables, BMO note que la hausse des taux d'intérêts commence à peser sur les dépenses discrétionnaires des consommateurs, ce qui laisse entrevoir d’autres baisses de revenus. En conséquence, la valeur de son action a reculé de 1,34$ sur la semaine, passant de 15,28$ à 13,94$.

Bombardier (-6,22%)

Les semaines se suivent et tendent à se ressembler chez Bombardier (TSX : BBD.B) depuis quelques semaines. Le titre du manufacturier québécois a de nouveau reculé en dépit du gain d’un nouveau contrat milliardaire pour la livraison de matériels ferroviaires, destinés au New Jersey. La perte du contrat de fabrication des nouveaux trains de Via Rail pour le corridor Québec-Windsor, attribué à l’allemande Siemens, n’a probablement pas aidé. Mais c’est surtout la décision de l’agence de notation Fitch Ratings, il y a deux semaines, d’abaisser la cote de crédit du manufacturier, qui semble continuer de peser. À la Bourse de Toronto, l’action du manufacturier a encore reculé de 6,22% sur la semaine, passant de 2,25$ à 2,11$.

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(*) Sauf avis contraire, la semaine boursière, telle qu’entendue dans cette chronique hebdomadaire, s’étend de la clôture des marchés du vendredi précédent à celle du jeudi, précédent la publication. On parle donc ici de la semaine contenue entre la séance du vendredi 7 décembre, après la fermeture, à la séance du jeudi 13 décembre, également après la fermeture des marchés nord-américains.

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