Bourse : l'occasion d'une génération

Publié le 17/09/2010 à 10:00, mis à jour le 17/09/2010 à 09:40

Bourse : l'occasion d'une génération

Publié le 17/09/2010 à 10:00, mis à jour le 17/09/2010 à 09:40

Photo : Bloomberg

Le marché boursier américain vous offre une occasion unique de faire de l'argent au cours des prochaines années. C'est le genre d'occasion qui ne se présente qu'une fois par génération.

D'une part, la Bourse américaine dans son ensemble devrait procurer des rendements intéressants. D'autre part, vous pouvez acheter actuellement les titres des meilleures entreprises du monde, soit celles qui sont les plus dominantes dans leur marché et les plus solides, sans payer de prime, c'est-à-dire sans payer plus cher que s'il s'agissait d'une entreprise de qualité moyenne. C'est comme si vous pouviez acheter une montre Rolex au prix d'une Timex ! Voilà l'occasion unique de faire des placements solides à bon prix.

Bon potentiel boursier

Commençons par analyser le marché boursier dans son ensemble en considérant l'indice new-yorkais S & P 500 comme s'il s'agissait d'un seul titre. Le S & P 500 s'établissait à 1050 points le 26 août. Si le S & P 500 était un titre d'entreprise, on paierait donc 1 050 $ US pour acheter une action.

Les sociétés de cet indice ont une encaisse d'environ 100 $ US par action, selon le gestionnaire Mason Hawkins, de Longleaf Partners, qui gère entre autres le Partners Fund. Son calcul est établi en fonction de l'encaisse de chaque titre de l'indice en proportion de sa pondération dans le S & P 500.

Les analystes prévoient que le bénéfice par action du S & P 500 atteindra 84 $ US en 2011. À une valeur de 1 050 $ US (soit le niveau du S & P 500 au 26 août), cela équivaut à un rendement de 8 % (84/1050). Mais si vous soustrayez l'encaisse de 100 $ US, vous obtenez un rendement de 8,8 % (84/950).

Le S & P 500 s'échange donc à 11,4 fois le bénéfice prévu en 2011, une fois l'encaisse soustraite.

Selon M. Hawkins, si les bénéfices des sociétés du S & P 500 croissent de seulement 5-6 % par an au cours des cinq prochaines années, et si le ratio cours-bénéfice ne change pas, le rendement annuel composé s'établira à 13-14 % par an.

C'est sans compter le dividende d'un peu plus de 2 % que verse le S & P 500 !

" Il s'agit d'hypothèses très prudentes ", précise M. Hawkins.

Même le scénario pessimiste vous permettrait de vous enrichir

Considérons maintenant un scénario pessimiste. Après tout, beaucoup d'observateurs pensent que l'économie sera anémique au cours des prochaines années.

" Supposons que les pessimistes aient raison, et que nous soyons dans une période sans croissance réelle du produit intérieur brut ", écrit le gestionnaire William Nygren, d'Oakmark Fund pour introduire la démonstration suivante : si l'inflation atteint 1,5 % et si la croissance économique est nulle, les revenus et les bénéfices ne devraient pas augmenter de plus de 1,5 % par an. Dans un contexte de stagnation économique, les sociétés n'investissent pas beaucoup d'argent dans leurs immobilisations, du moins pas plus que nécessaire pour que celles-ci ne se déprécient pas. Cela signifie que les bénéfices des entreprises sont égaux à leurs fonds autogénérés libres.

De plus, poursuit M. Nygren, supposons que les sociétés utilisent leur encaisse pour racheter de leurs actions. Après cinq ans, leurs bénéfices seraient plus élevés de 8 % (hausse composée de 1,5 % par an), il y aurait 27 % moins d'actions en circulation et les bénéfices par action seraient en hausse de 47 %. Si le ratio cours-bénéfice augmente à 15 fois le bénéfice - la moyenne historique de l'indice -, la valeur du S & P 500 doublerait en cinq ans. Mieux : il procurerait pendant ces cinq années plus de revenus en dividendes qu'une obligation de cinq ans.

Je vous souligne qu'il s'agit d'un scénario hautement pessimiste qu'on n'a pas connu depuis 80 ans.

Les meilleurs titres à rabais

L'aspect le plus exceptionnel du contexte actuel, c'est qu'en raison du climat de pessimisme, vous pouvez acheter actuellement les meilleurs titres à rabais.

" J'ai connu sept marchés baissiers pendant mes 35 ans de carrière. C'est la première fois que je peux remplir mon portefeuille avec autant de leaders ", a expliqué M. Hawkins en entrevue au Outstanding Investor Digest.

Dans cette publication, Steven Romick, gestionnaire de FPA Crescent Funds, affirme qu'il n'a jamais vu une telle occasion d'acheter des sociétés d'aussi grande qualité (les entreprises les plus importantes du monde, qui misent sur de solides atouts concurrentiels).

Du jamais vu depuis 1951

" Les titres américains de grande capitalisation offrent l'occasion d'une génération. C'est l'occasion d'acheter les meilleures entreprises du monde à bas prix ", écrit Bill Miller, gestionnaire du fonds Legg Mason Value Trust, dans sa dernière lettre aux détenteurs de parts. Ces titres n'ont pas été aussi peu chers depuis 1951, précise-t-il.

M. Miller cite l'exemple de la pétrolière Exxon Mobil. " Le titre s'échange à un ratio cours-bénéfice moindre que le S & P 500, le dividende a crû de 9 % par an depuis cinq ans, la société offre un rendement de dividende supérieur à celui des obligations gouvernementales de 10 ans et utilise ses prodigieux fonds autogénérés pour racheter de 300 à 400 millions de ses actions chaque année. "

Le calcul est simple : si vous additionnez le rendement du dividende, la croissance du bénéfice et le rachat des actions, vous obtiendrez un rendement attrayant, même si l'évaluation du titre stagne.

PLUS : Investissez de façon cohérente !

PLUS : Johnson & Johnson, un géant à prix d'aubaine

 

 

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?