Bombardier: vents favorables en vue, mais la patience est requise

Publié le 21/08/2014 à 07:11

Bombardier: vents favorables en vue, mais la patience est requise

Publié le 21/08/2014 à 07:11

Par Yannick Clérouin

Le Challenger 350 lancé récemment par Bombardier. Photo: Courtoisie

David Tyerman, analyste de Canaccord Genuity, continue de recommander l’achat du titre de Bombardier (Tor., BBD.B, 3,52$) au lendemain de l’annonce de nouveaux changements organisationnels au sein de la division aéronautique. Mais il avertit les investisseurs: il faudra une bonne dose de patience avant que les facteurs positifs ne fassent décoller l’action.

Reuters et le Wall Street Journal ont rapporté mercredi que Bombardier avait remplacé Philippe Poutissou, qui occupait le poste de vice-président marketing des avions commerciaux par Ross Mitchel. Aux yeux de l’analyste, ce changement s’inscrit dans la réorganisation annoncée en juillet par la multinationale montréalaise.

D’autres changements sont à prévoir d’ici la fin de l’année, tandis que l’entreprise met en place sa nouvelle structure organisationnelle qui comptera quatre secteurs d’activité: Bombardier Transport, Bombardier Avions d’affaires, Bombardier Avions commerciaux et Bombardier Aérostructures et Services d’ingénierie.

Dans le cadre de cette réorganisation, Bombardier avait annoncé son intention de supprimer 1800 emplois dans sa division aéronautique, une mesure qui permettra d’économiser entre 90 et 180M$ par année et ultimement gonfler le profit par action de la société de 0,04$US à 0,08$US, poursuit l’analyste. Une autre réduction de 1000 postes au sein de la division Transport devrait augmenter le profit par action de 0,02$US à 0,04$US l’action, note M. Tyerman.

Autres vents favorables

Outre les gains découlant de la réorganisation, d’autres facteurs devraient donner un élan au titre, indique l’analyste de Canaccord. Bombardier prévoit toujours reprendre les vols du CSeries dans un avenir rapproché. Selon M. Tyerman, l’entreprise demeure persuadée de pouvoir expédier ses premières livraisons d’appareils dans la deuxième moitié de 2015.

Par ailleurs, Bombardier devrait bénéficier de l’affaiblissement du dollar canadien. L’entreprise vend principalement ses avions en dollars américains, mais une bonne partie de ses coûts sont réalisés dans la devise canadienne. La société fait appel à des contrats à terme pour se protéger des fluctuations de devises, mais ne couvre pas la totalité de ses flux monétaires. L’analyste croit ainsi que la société verra ses marges bénéficiaires croître de 2,5% grâce à un jeu de devises plus favorable.

Enfin, la société dirigée par Pierre Beaudoin devrait selon l’analyste profiter du lancement de nouveaux produits au sein de sa division aéronautique. Le biréacteur Challenger 350, par exemple, est entré en service en juin dernier et a été présenté à la mi-août dans le cadre d’un salon annuel de l’aviation d’affaires au Brésil. Bombardier y a aussi présenté le Learjet 75.

Tous ces facteurs incitent David Tyerman à maintenir sa recommandation d’achat pour le titre de Bombardier et sa cible de 5$. Cette cible représente un gain potentiel de plus de 30%. Mais il insiste pour dire que sa suggestion vise les investisseurs patients.

 

 

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