Bombardier s'envole de 20% après l'achat de la CSeries

Publié le 17/10/2017 à 09:42, mis à jour le 17/10/2017 à 10:35

Bombardier s'envole de 20% après l'achat de la CSeries

Publié le 17/10/2017 à 09:42, mis à jour le 17/10/2017 à 10:35

Par lesaffaires.com

Les investisseurs apprécient visiblement la nouvelle de la prise de contrôle par l'avionneur européen. Les actions de Bombardier (BBD.B) et d'Airbus (AIR) décrivent un bond sur leurs places financières respectives.

À la Bourse de Paris, l’action du géant aéronautique européen Airbus s’adjuge 4%, le marché accueillant favorablement son acquisition d'une participation majoritaire dans la CSeries de Bombardier.

La construction d’appareils se fera désormais en Alabama. Une décision stratégique puisque «le fait est que lorsque vous produisez un appareil aux États-Unis, il n'est pas sujet à des taxes d'importations», a précisé le patron de Bombardier.

Autrement dit, l’avionneur montréalais pourrait ainsi esquiver les tarifs punitifs (300% !) imposés par Washington à la suite d'une plainte de Boeing (BA).

Les investisseurs apprécient manifestement cette parade: le titre de Bombardier affiche une croissance à deux chiffres depuis l'ouverture de la Bourse de Toronto ce mardi. Vers 10h, le cours évoluait autour de 2,86$, représentant un gain de 20,55%.

La prise de participation majoritaire d’Airbus dans la CSeries est une bonne nouvelle pour les actionnaires, croit Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. Même sans injection de capitaux, l’analyste estime qu’il s’agit d’un «fort » vote de confiance envers l’appareil de Bombardier. (Re)lire Bombardier: l'arrivée d'Airbus saluée.

Pour prendre un peu de recul, Bombardier a assuré que «la plainte de Boeing n'a rien à voir». Pour la première fois, la direction de Bombardier a admis que des discussions en vue d’un rapprochement avaient été entreprises en 2015 sans qu’elles n’aboutissent. À la faveur de conditions devenues «plus favorables», a soutenu le pdg, les deux  avionneurs ont pu s’entendre.

Alors, bonne ou mauvaise cette décision de Bombardier et du gouvernement du Québec de céder le contrôle? Un constat: la probabilité est forte que, d'ici quelques années, Bombardier vendra sa participation à Airbus, qui prendra totalement le contrôle du programme.

À la Bourse de New York, Boeing (BA) rougit légèrement suite à l'annonce d'une alliance inattendue entre ses concurrents (-0,6%), les investisseurs s'interrogeant sur les conséquences.

«Nous pensons qu'Airbus veut mettre la pression sur Boeing dans les moyen-courrier et étendre sa présence nord-américaine» estime Chris Higgins, analyste chez MorningStar.

 

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