Bombardier: pourquoi un analyste réduit son cours-cible à 1,75$

Publié le 20/05/2015 à 11:11

Bombardier: pourquoi un analyste réduit son cours-cible à 1,75$

Publié le 20/05/2015 à 11:11

Par Dominique Beauchamp

Les avions d'affaires sont moins rentables pour Bombardier. Photo: Shutterstock.

Tandis que tous les yeux étaient rivés sur le changement de la garde à la haute direction de Bombardier (Tor., BBD.B, 2,62$), sa recapitalisation, la mise en valeur de Bombardier Transport ou encore le fameux CSeries, voilà que la baisse des ventes d’avions d’affaires jette à son tour du sable dans l’engrenage de l'avionneur.

Prévoyant désormais une chute de 30% de la production d’avions d’affaires Global en 2016, Konark Gupta, de Macquarie Valeurs mobilières, réduit son cours-cible pour le titre de 2$ à 1,75$.

«Nous serions des vendeurs de l’action de Bombardier avant que la société ne dévoile ses orientations pour 2016, car celles-ci pourraient réserver de mauvaises surprises», conseille l’analyste.

Des discussions qu’il a eu avec des participants de l’industrie révèlent aussi que les perspectives des avions d’affaires sont plus faibles que les investisseurs ne l’assument, ajoute l’analyste.

Les prix des avions d’affaires baissent en raison d’une guerre de prix entre Bombardier et Gulfstream. Des rabais jusqu’à 40% seraient consentis, au lieu de l’habituel 20 à 25%.

Les propriétaires d’avions d’affaires, achetés au prix fort lors du sommet de 2007-08, les retournent à leur société de financement parce qu’ils ont perdu de la valeur.

Conséquence? Les stocks d’appareils usagés augmentent.

De plus, Gulfstream, Dassault et Embraer lancent de nouveaux appareils dans ce segment.

Le déclin plus prononcé que prévu de la production des avions d’affaires creuse la valeur négative qu’il attribue à Bombardier Aéronautique, de moins 0,55$ à moins 0,94$ par action, malgré les économies de 130 millions de dollars que la société tirera de ses plus récentes mises à pied de 1750.

«La société absorbera moins bien ses coûts fixes en raison des plus faibles volumes de production. La marge avant impôts de la division des jets d’affaires diminuera donc de 7% à 6%, en 2015.

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