Berkshire Hathaway: la valeur nette a bondi de 15G$ en 2015

Publié le 27/02/2016 à 09:32, mis à jour le 27/02/2016 à 12:59

Berkshire Hathaway: la valeur nette a bondi de 15G$ en 2015

Publié le 27/02/2016 à 09:32, mis à jour le 27/02/2016 à 12:59

Par Yannick Clérouin

Photo: Bloomberg

Berkshire Hathaway(NY., BRK.B), conglomérat de Warren Buffett, a profité des gains réalisés par plusieurs des entreprises qui composent son portefeuille pour accroître sa valeur nette de 15,4 milliards de dollars américains en 2015, peut-on lire dans la lettre annuelle publiée samedi matin.

L’entreprise dirigée par Warren Buffett depuis plus de cinq décennies a vu sa valeur comptable progresser de 6,4% en 2015, mais son titre reculer de 12,5% en Bourse. Berkshire a ainsi connu une performance inférieure à l’indice S&P 500, qui a augmenté de 1,4%, dividendes compris.

Dans sa lettre annuelle, analysée religieusement par ses disciples, l'oracle d'Omaha souligne que le transporteur ferroviaire BNSF a enregistré un bénéfice avant impôts record de 6,8G$US, une augmentation de 606M$US par rapport à 2014.

La performance de cette société est exceptionnelle dans le contexte actuel, compte tenu de la dégringolade des prix pétroliers, une matière importante transportée par les sociétés de chemins de fer.

M. Buffett mentionne qu’il a augmenté l’an dernier sa participation dans les «Big Four», soit les quatre principaux titres détenus par Berkshire: American Express, IBM, Wells Fargo et Coca-Cola. Certains de ces titres ont affiché une performance inférieure au marché l’an dernier, ce qui a pesé sur le rendement du titre de Berkshire en 2015.

Avec son humour incomparable, Warren Buffett passe en revue les différentes activités de son entreprise, mais s’exprime aussi sur les élections et le portrait de l’économie américaine.

Il déplore le fait que les candidats à la Maison-Blanche ne cessent de parler des problèmes du pays(qu’eux seuls, bien sûr, peuvent régler), ce qui a pour effet de faire croire aux parents que leurs enfants ne vivront pas aussi bien qu’eux dans le futur.

Une vision qu’il taille en pièces, chiffres à l’appui. M. Buffett insiste pour dire que la «magie de l'économie américaine» est vivante et bien portante. Même avec un taux de croissance de 2%, jugé par de nombreux commentateurs trop faible, l'économie va générer des gains considérables sur une génération (une période de 25 ans), dit-il.

Il parle des progrès technologiques et glisse au passage que pour la rédaction de cette lettre, les moteurs de recherche sont d’une valeur inestimable pour lui. «Je ne suis toutefois pas prêt pour Tinder[le site de rencontre]», écrit-il avec humour.

Des passages à méditer...

...sur la productivité. «Sans une production par heure travaillée accrue de biens et services désirés–ce qui permet de mesurer les gains de productivité–, une économie stagne inévitablement», dit Warren Buffett.

...sur l'innovation. «On peut facilement revenir sur les 115 dernières années et réaliser à quel point les innovations réalisées en agriculture ont été bénéfiques–pas seulement pour les fermiers–, mais pour la société dans son ensemble. Nous serions loin d’avoir l’Amérique que nous connaissons si nous avions mis des bâtons dans les roues de ces améliorations de productivité. (Bien heureusement, les chevaux ne pouvaient pas voter).»

...sur le modèle d’affaires. «Nous allons cotinuer de diriger Berkshire Hathaway d'une façon extrêmement décentralisée».

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