Aviez-vous choisi Bombardier ou la Banque Nationale ?

Publié le 11/08/2014 à 11:45

Aviez-vous choisi Bombardier ou la Banque Nationale ?

Publié le 11/08/2014 à 11:45

Par Jean Gagnon

Nombreux sont les gestionnaires qui nous vantent les bienfaits d’investir à long terme. Plusieurs nous disent que l’horizon de placement doit être d’au moins cinq ans, voire même dix ans. D’autres iront jusqu’à dire que l’objectif est d’acheter des actions de compagnies que l’on ne revendra jamais.

Oui mais encore faut-il faire le bon choix. Il y a 20 ans, les actions de la Banque Nationale et de Bombardier se négociaient toutes les deux à 5 $. Aujourd’hui le titre de la Nationale vaut près de 50 $, et celui de Bombardier moins de 4 $.

Les graphiques du prix de ces deux titres sont éloquents. Celui de la Banque Nationale montre une progression constante, ponctuée d’une chute rapide en 2008-09 durant la crise financière mais récupérée aussi rapidement. L’idéal pour l’investisseur à long terme.

Contrairement, le graphique de Bombardier ressemble à s’y méprendre aux graphiques des titres de technologie qui ont fait partie de la bulle de l’an 2000. Après une hausse exponentielle durant quelques années, ces titres ont ensuite chuté de façon dramatique pour ne jamais vraiment récupérer par la suite. Comme Bombardier.

Est-ca à dire qu’il y a 20 ans la Banque Nationale constituait un bon investissement à long terme, mais qu’il ne fallait surtout pas succomber à l’attrait que pouvait représenter alors Bombardier ?

D’abord, il faut garder à l’esprit que l’investissement à long terme ne sera pas exempt d’échec, explique Philippe Leblanc, président et gestionnaire de portefeuilles chez Cote 100, une firme de gestion privée de St-Bruno. « Nos portefeuilles sont constitués d’environ 25 titres, et il y aura certainement quelques échecs parmi eux », avoue candidement le gestionnaire.

Mais ce qui importe de ne pas oublier, c’est qu’investir à long terme ne signifie pas que l’on sera ensuite inactif, explique-t-il. « Dès la création de Cote en 1988, nous nous sommes intéressés à Bombardier, car elle était une firme de qualité », dit-il. « Et nous en avons acheté », ajoute-il.

L’investisseur à long terme doit avoir un scénario d’achat et un de vente. « Nous avons acheté Bombardier parce qu’elle était un leader de son secteur, et bien qu’étant toutes cycliques, ses trois divisions, aéronautique, transport sur rail et récréatif, formaient un bel équilibre », raconte Philippe Leblanc.

Dès la fin des années 90, chez Cote 100, on pensait vendre, car le scénario changeait. L’équilibre entre les divisions existait de moins en moins. Finalement, en août 2001, les actions furent vendues, car l’aéronautique prenait alors toute la place. « Ce fut un coup de chance, car le titre qui avait touché son sommet en juin allait ensuite s’écrouler à la suite des événements du 11 septembre 2001 », avoue Philippe Leblanc.

Cote 100 n’a pas de participation dans la Banque Nationale, mais détient depuis longtemps des actions dans d’autres banques canadiennes. Et elles les conservent. « Mais c’aurait pu être autant la Banque Nationale qui était une institution de qualité et pour qui le scénario n’a pas changé », dit le président de Cote 100.

Qu’aviez-vous choisi il y a 20 ans, la Banque Nationale ou Bombardier ? Pour Philippe Leblanc, les deux choix étaient valables à l’époque, mais il fallait demeurer attentif à l’évolution du scénario et apporter les ajustements quand il le fallait. L’avez-vous fait ?

 

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