«Automatic Data Processing affiche une croissance stable du bénéfice» - Constantine Kostarakis, président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus


Édition du 04 Juin 2016

«Automatic Data Processing affiche une croissance stable du bénéfice» - Constantine Kostarakis, président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus


Édition du 04 Juin 2016

Par Stéphane Rolland

Quelle société est sur votre écran radar ?

Automatic Data Processing (Nasdaq, ADP, 87,70 $ US) se spécialise dans la sous-traitance des services de traitement de la paie. C'est une entreprise difficile à concurrencer. Quand elle obtient un nouveau client, elle le garde. Ainsi, près de 85 % de ses revenus sont récurrents. Cela lui permet d'afficher une croissance stable de son bénéfice. Avec ses généreux flux de trésorerie, elle augmente son dividende chaque année et rachète des actions. Depuis 10 ans, elle a généré un rendement annuel du capital investi moyen de 30 %.

Une société de cette qualité ne doit pas être une aubaine.

En effet, le multiple est élevé, à 20 fois les bénéfices prévus. Par contre, une partie de cette évaluation est attribuable au fait que les actions américaines dans leur ensemble sont chères. La différence entre le ratio cours/bénéfice du S&P 500 et celui du titre d'ADP n'est que de 1,6. Ce n'est pas une si grande prime. Je ne sais pas si le marché reculera prochainement, mais je suggérerais de profiter d'une baisse pour acheter.

Quelle région trouvez-vous la plus attrayante en ce moment ?

Je favorise d'abord l'Europe ; ensuite, le Canada ; et, au troisième rang, les États-Unis. Dans ce contexte, j'aime bien le fonds négocié en Bourse (FNB) BMO MSCI Europe haute qualité couvert en dollars canadiens (ZEQ, 17,46 $) et l'iShares Canadian Fundamental Index (CRQ, 13,45 $).

Ce sont des FNB ayant un bêta intelligent. Leurs frais de gestion sont plus élevés. Pourquoi ne pas choisir un fonds indiciel pur, moins coûteux ?

Leur stratégie est similaire à la mienne. Par exemple, ZEQ comprend des sociétés ayant un rendement du capital élevé, une croissance stable du bénéfice et un niveau d'endettement faible. De plus, son indice sous-jacent est bien diversifié. En ce qui concerne le FNB CRQ, sa méthodologie évite d'accorder une trop grande surpondération aux actions surévaluées.

Pourquoi placez-vous l'Europe et le Canada avant les États-Unis ?

L'Europe a laissé plusieurs mauvaises nouvelles derrière elle. Le Brexit [scénario en vertu duquel le Royaume-Uni sortirait de l'Union européenne] représente le seul risque. Les évaluations sont plus modestes, et il y a de la place pour des augmentations de bénéfices. Les mesures de stimulation par la Banque centrale européenne et la faiblesse de l'euro par rapport au dollar américain sont favorables à l'économie. Aux États-Unis, les évaluations se situent vers le haut de leur fourchette historique. La croissance des bénéfices ne risque pas d'être un vecteur de gains importants pour le marché. À l'inverse, au Canada, le consensus prévoit une forte croissance des bénéfices en 2017 grâce au redressement du prix des ressources. Il n'est pas certain que cette anticipation se concrétise, mais les sociétés canadiennes ont probablement plus d'avenues de croissance devant elles.

Divulgation : l'auteur de l'article a une position dans le FNB BMO MSCI Europe haute qualité couvert en dollars canadiens.

Constantine Kostarakis est président et gestionnaire de portefeuille de Gestion de placements Summus. Il a cofondé sa firme au début de 2012. Il oeuvre dans le secteur depuis près de 30 ans.

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