Même cher, ce titre obtient 8 nouvelles recommandations d’achat

Publié le 24/10/2016 à 13:30

Même cher, ce titre obtient 8 nouvelles recommandations d’achat

Publié le 24/10/2016 à 13:30

Par Dominique Beauchamp

On ne pourra jamais accuser Bay Street et Wall Street de manquer de suite dans les idées.

Comme le veut la tradition, trois semaines après l’entrée en Bourse du détaillant de vêtements griffés pour femmes Aritzia(Tor., ATZ,18,80$), huit courtiers en initient la couverture avec une recommandation d’achat.

«Les courtiers qui participent à l’émission sont tenus au silence pendant 25 jours à partir de la date du prospectus final. C’était donc le 24 octobre que les courtiers du syndicat avaient le feu vert pour publier», nous a expliqué un financier.

Sept des huit courtiers ont en effet dirigé la prise ferme qui a vu le fondateur Brian Hill et le fonds d’investissement Berkshire Partners vendre 460 millions de dollars de leurs actions à 16$ chacune. Seuls les courtiers américains William Blair & Co. et Baird n’ont pas encore émis leurs rapports.

L’action du marchand trentenaire de Vancouver s’est envolée jusqu’à 19,44$ le 13 octobre, avant de se replier à son cours actuel.

Les cours-cibles varient de 22 à 26$, ce qui laisse entrevoir un gain potentiel de 15% à 36%, d’ici 12 mois.

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Avec le titre évocateur «La croissance est toujours à la mode», Mark Petrie, de CIBC Marchés des capitaux est le plus optimiste des huit analystes, avec un cours cible de 26$.

Jugeant que le potentiel est «énorme» pour le concepteur de marques maison exclusives, M. Petrie table sur l’ouverture de 5 à 6 boutiques par année pour des années à venir.

L’expansion prévue ajoutera 70% à la superficie de ventes d’ici 5 ans, soit 11% par année.

Les ventes en ligne devraient aussi progresser à un rythme annuel de 35% par an, pendant cette période.

Après 2018, le déploiement à l’international ajoutera à ce potentiel, prévoit M. Petrie.

La formation des employés en magasin rapporte, comme en témoigne la productivité élevée des boutiques qui réalisent des ventes de 1465$ le pied carré.

«Cela leur donne un bon rapport de force avec les propriétaires immobiliers», fait valoir l’analyste.

De plus, il faut compter seulement de 18 à 24 mois pour qu’une nouvelle boutique rembourse le capital investi de 2 à 2,5M$.

Son cours cible de 26$ repose sur un multiple de 40 fois le bénéfice de 0,64$ projeté en 2018, une évaluation qui se justifie selon lui puisque la société n’aura aucun mal à faire croître son bénéfice annuel de 37%, d’ici 2018 et de 24%, entre 2017 et 2020.

M. Petrie compare Aritzia aux détaillants à forte croissance Dollarama(Tor., DOL, 102,59$) et Sleep Country(Tor., ZZZ,29,44 $), au Canada ainsi qu’aux commerçants performants de vêtements tels que Lululemon(Nasdaq,LULU, 56,40 $US) et Urban Outfitter(URBN,33,48 $US).

Des attentes élevées à satisfaire

Chez RBC Marchés des capitaux, l’analyste Irene Nattel, fait preuve de plus de retenue, avec un cours cible de 22$, mais elle est aussi optimiste que son collègue.

«La croissance potentielle de ses revenus et de ses bénéfices est supérieure à la moyenne. L’ouverture de nouvelles boutiques, la rénovation d’autres et la pénétration accrue de ses ventes en ligne pointent vers un rendement potentiel de 15% à 19%», écrit-elle.

Mme Nattel aime le modèle évolutif d’Aritzia qui lui permet de s’adapter au marché pour gagner des parts de marché, dans le créneau pour les femmes de 15 à 45 ans qui se situe entre la mode éphémère et le luxe abordable.

«Le détaillant n’a jamais fermé un magasin en 30 ans parce ce qu’il ne performait pas. Ça nous rassure concernant le degré de risque de son expansion», ajoute l’analyste de RBC.

Le marchand devrait poursuivre sur sa lancée des trois dernières années et faire progresser son bénéfice d’exploitation de 19% par année, jusqu’en 2019, prévoit-elle.

Les nouveux magasins fourniront 40% de la croissance, les rénovations 15 %,  les ventes en ligne 40%, et la croissance des ventes comparables, le reste.

En fonction du plan mis de l’avant, Aritzia pourra doubler ses revenus comme prévu, d’ici 2021. Une étude externe commandée par Aritzia révèle un potentiel de 200 magasins en Amérique du Nord, à raison de 7 % de plus chaque année, jusqu"en 2032.

À partir 2019, la société devrait générer des flux de trésorerie excédentaires de 65 à 95 M$, car elle aura terminé plusieurs de ses investissements. À ce moment-là, le détaillant pourrait instaurer un dividende ou des rachats annuels d’actions, avance même l’analyste.

 

« La croissance prévue des bénéfices d’Aritzia est supérieure à tous les titres du commerce de détail que nous suivons. Et seule Dollarama la dépasse pour le rendement du capital investi», précise Mme Nattel. »

Son cours cible de 22$ représente un multiple de 32,5 fois le bénéfice de 0,67$ par action qu’elle prévoit entre 2018 et 2019. Mme Nattel admet qu’Aritzia devra soutenir un taux de croissance élevé pour continuer à mériter son évaluation.

La mode est toujours un facteur de risque, comme en témoigne le déclin de 4,9% des ventes comparables des magasins ouverts depuis plus d'un an, en 2014.

«Les dirigeants ont vite réagi. Depuis, le détaillant a su mieux équilibrer sa marchandise entre les articles essentiels et les collections saisonnières plus collées à la mode», explique-t-elle.

L'autre facteur de risque concerne le niveau de dépenses des clientes dans les marchés de Vancouver et de Toronto, deux marchés clés pour Aritzia. Le nouveau train de mesures pour mâter la surchauffe immobilière, dans ces deux marchés, pourrait refroidir l'humeur dépensière de la clientèle-cible du détaillait, reconnaît Mme Nattel.

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