Apple, un «no-brainer», selon Carl Icahn

Publié le 23/10/2014 à 10:46

Apple, un «no-brainer», selon Carl Icahn

Publié le 23/10/2014 à 10:46

Par Jean Gagnon

[Photo : Bloomberg]

Pour l’investisseur milliardaire Carl Icahn, Apple (Nasdaq, AAPL) est ce type d'entreprise que l’on ne rencontre qu’une fois tous les 10 ans et qui constitue un investissement que l’on peut faire sans même réfléchir trop longtemps (no-brainer).

C’est du moins ce qu’il affirmait sur les ondes de CNBC à la suite de l’annonce d’excellents résultats trimestriels mercredi matin, lesquelles ont suivi le lancement de l’iPhone 6 le mois dernier.

Il ne faut pas s’étonner toutefois que Carl Icahn soit aussi enthousiaste envers le géant techno. D’abord, les fonds qu’il gère détiennent pour 5 milliards de dollars US d’actions de la société.

Et depuis quelques années à titre d’actionnaire activiste, il réclame que l'entreprise utilise ses immenses liquidités et s’engage dans un important programme de rachat d’actions, ce qu’elle a d’ailleurs entrepris. À ses yeux, cela permettrait au titre d’atteindre l’évaluation boursière qu’il mérite, soit le double de l’évaluation actuelle, selon M. Icahn. Et ce même si Apple se négocie déjà à un sommet historique.

Les résultats du quatrième trimestre de 2014 ayant pris fin le 27 septembre sont éloquents. Comparativement au même trimestre de l’année précédente, le chiffre d’affaires est passé de 37,5 milliards $US à 42,1 milliards. Le bénéfice par action a atteint 1,42$ comparativement à 1,18 $US, la marge bénéficiaire brute s’est améliorée, passant de 37% à 38%.

«Nous avions certains doutes quant aux marges bénéficiaires d’Apple, mais les derniers résultats ont été rassurants à cet égard», constate Mark Lin, gestionnaire entre autres du Fonds Global Technology pour le compte de la CIBC.

L’arrivée de l’iPhone 6 semble relancer les ventes d’Apple dans le segment des téléphones intelligents au moment où les ventes d’iPad semblent vouloir ralentir. Et l’annonce de la venue de l’Apple Pay, le système de paiement à partir des appareils d’Apple, ajoute à l’enthousiasme des clients de la firme de Cupertino.

«La valeur de l’écosystème Apple est indéniable, ce qui est prometteur pour le développement de l’Apple Pay», dit Mark Lin. «De plus en plus, Tim Cook démontre de grandes qualités d’opérateur», ajoute-t-il.

Les rachats d’actions, au grand plaisir de Carl Icahn, se poursuivront. Et il s’agit là d’une bonne stratégie, croit le gestionnaire de la CIBC. «L’évaluation boursière d’Apple demeure relativement attrayante, et c’est alors que les rachats d’actions sont les plus profitables aux actionnaires, étant donné que la société rachète des actions à bons prix», dit-il.

Un coup d’œil rapide au graphique des fluctuations du cours boursier d’Apple n’est sûrement pas source d’inquiétude pour l’instant, note Monica Rizk, analyste senior chez Phases & Cycles. «La tendance haussière est solidement installée», estime-t-elle. Sauf peut-être que comme le titre est présentement jugé «suracheté», il pourrait être exposé à une correction si jamais l’ensemble du marché devait reculer pour aller tester à nouveau le creux du 15 octobre.

 

 

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