Apple a-t-il frappé le mur? (La suite)

Publié le 28/08/2015 à 12:57, mis à jour le 28/08/2015 à 12:49

Apple a-t-il frappé le mur? (La suite)

Publié le 28/08/2015 à 12:57, mis à jour le 28/08/2015 à 12:49

Par Jean Gagnon

Photo: Shutterstock

Nul doute que la dégringolade boursière du début de semaine a mis en évidence la vulnérabilité du cours de l’action d’Apple(Nasdaq, AAPL). Est-ce la confirmation que le titre a frappé le mur?

La question avait été posée le 5 août, et quelques analystes techniques s’étaient alors montrés plutôt inquiets quant aux perspectives du titre.

Le 24 août, au plus fort de la déroute boursière, l’action d’Apple est tombée à 92$US, une chute de 30% depuis le 21 juillet, jour de la publication de ses résultats trimestriels.

Il a aussitôt rebondi, comme l’ensemble du marché, et cote actuellement 112$US, ce qui constitue néanmoins un recul de 15% en un mois. L’indice S&P 500 pour sa part est en baisse de 5,7% durant cette même période.

Exception faite de l’extrême volatilité que le titre a connu le 24 août, l’action d’Apple s’est comportée comme on pouvait le prévoir, explique Monica Rizk, analyste senior chez Phases & Cycles à Montréal.

Au début d’août, après que l’entreprise eut fait part de résultats qui ont déçu les observateurs, l’action d’Apple est tombée sous sa moyenne mobile de 200 jours. Depuis ce moment, le titre n’a pas réussi à repasser au-dessus de celle-ci. Les analystes techniques utilisent cette moyenne mobile pour déterminer la tendance à long terme du titre.

Dans la tourmente boursière du début de semaine, le titre a atteint un niveau de survente très élevé, ce qui permet le rebond actuel, explique Mme Rizk.

Seuil critique

Le niveau de 113$US qui avait joué le rôle de support depuis le début du mois d’août est maintenant devenu le niveau de résistance que le titre doit franchir pour espérer que la tendance négative s’inverse. Réussira-t-il?

Les avis des chroniqueurs financiers sont partagés. Jeff Reeves, de MarketWatch, écrivait mardi: «Vous êtes fou si vous n’achetez pas Apple aujourd’hui». Selon lui, les craintes qu’Apple soit fortement affaiblie par le ralentissement en Chine sont exagérées. De plus, il estime que le titre n’a jamais été aussi peu cher, se négociant à seulement 11 fois les bénéfices anticipés.

Son collègue Brett Arends est nettement moins enthousiaste. Apple est devenu un titre «glamour». « Généralement ces titres s’avèrent avec le temps de mauvais investissements», dit-il. «Le téléphone intelligent est devenu une commodité qui est peut-être acheté chez Walmart pour aussi peu que 100$», ajoute-t-il. Comparativement, le iPhone 6 se détaille à 649$.

Cela rejoint un peu les propos de Dennis Mark, analyste technique chez Financière Banque Nationale, qui nous disait le 5 août qu’Apple avait peut-être frappé le mur: «Historiquement, lorsqu’une entreprise atteint une capitalisation boursière dans les 700-800 milliards, cela signifie généralement que la croissance touche un plafond».

Ce sont évidemment les investisseurs qui auront le dernier mot. «On profite de la faiblesse du titre pour en accumuler davantage», dit Jean Duguay, chef de placements pour le Groupe Eterna.

Jusqu’à maintenant, ces investisseurs semblent être suffisamment nombreux pour permettre au titre de rebondir. Reste à savoir s’ils le seront assez pour lui permettre de repasser au dessus de sa moyenne mobile de 200 jours et de regagner ses sommets de 132$US d’avril et de juillet.

 

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