Analyse : l'optimisme revient à la mode chez les analystes

Publié le 21/08/2009 à 11:22

Analyse : l'optimisme revient à la mode chez les analystes

Publié le 21/08/2009 à 11:22

Par Dominique Beauchamp

iStock

Les analystes s'empressent de relever leurs cours cibles sur plusieurs titres canadiens afin de combler leur retard sur le mouvement haussier en cours.

 

Le retour de bénéfices plus normaux l'an prochain fournira le carburant nécessaire au deuxième souffle de l'élan haussier, jugent-ils.

Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins, a porté de 46,50 à 52,25 $ son cours cible d'un an sur SNC-Lavalin après que la société d'ingénierie eut accru son carnet de commandes de 10 % entre le premier et le deuxième trimestre. " Ces commandes et les nombreux appels d'offres nous font croire que l'entreprise augmentera comme prévu son bénéfice de 7 à 12 % en 2009 et nous rendent plus optimistes à l'égard de 2010 ", dit-il.

Le titre de Transat A.T. a gagné 15 % pendant la semaine close le 14 août, après que deux analystes eurent porté leur cours cible de 11,50 à 17 et de 13 à 18 $. " Le moment est bien choisi pour acheter le titre d'une entreprise solide à prix d'aubaine, avant que l'industrie du tourisme ne redécolle ", soutient Nick Morton, de RBC Marchés des Capitaux. Il prévoit que le bénéfice par action du voyagiste quadruplera à 1,42 $, en 2010.

Anthony Zicha, de Scotia Capitaux, porte de 20 à 24 $ son cours cible d'un an sur le titre de Vêtements de sports Gildan, car la rentabilité du fabricant de t-shirts profitera d'une amélioration de ses volumes de production. " Le titre est peu cher pour une entreprise qui peut renouer avec une croissance annuelle de 25 % de son bénéfice après 2010 ", note Claude Proulx, de BMO Marchés des capitaux.

Malgré des ventes nettement inférieures aux prévisions au deuxième trimestre, Rona récolte trois recommandations d'achat de la part d'analystes. Le détaillant spécialisé dans la déco-rénovation a le potentiel d'afficher un bénéfice par action de 1,70 $ dans un contexte économique plus normal, fait valoir Vishal Shreedhar, d'UBS.

M. Zicha juge que la gestion plus rigoureuse des dépenses et des stocks de Rona rendra son bénéfice plus sensible à l'amélioration des ventes.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?