Air Canada perd de l’altitude après des résultats pas tout à fait à la hauteur

Publié le 25/10/2017 à 13:14

Air Canada perd de l’altitude après des résultats pas tout à fait à la hauteur

Publié le 25/10/2017 à 13:14

Par Dominique Beauchamp

Après un décollage de 91% en Bourse depuis le début de l’année, Air Canada avait des attentes très élevées à satisfaire.

Or, bien qu’Air Canada(AC, 26,07$) ait surpassé le consensus au troisième trimestre et atteint plusieurs record, des repères financiers n’étaient à la hauteur des prévisions de certains analystes.

Son action est donc victime de son propre succès et fléchit d’un pourcent à mi-séance mercredi. Au deuxième trimestre dévoilé le 1er aoûtt, l'entreprise avait défoncé les attentes.

«La hausse de 0,4% du rendement unitaire des sièges pourrait impressionner les investisseurs, mais les coûts plus élevés que prévu au prochain trimestre malgré l’impact favorable d’un huard plus fort, décevront», indique Konark Gupta, de Macquarie Capital Markets Canada, dans une note préliminaire.

Au troisième trimestre, le bénéfice avant intérêts, impôts, dotation aux amortissements et aux pertes de valeur et location avions ou BAIIALA a crû de 11,2% à un nouveau record de 1,38 milliard, mais Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, avait espéré 1,47G$.

Il faut dire que le transporteur a ajouté 8,8% à sa capacité de vol tandis que l’analyste avait prévu une hausse de 13,5%, dans son modèle.

Air Canada s'est aussi contentée de renouveler ses objectifs annuels: soit une marge BAIILA de 17 à 19% et des flux de trésorerie de 600 à 900 millions de dollars.

L’analyste se dit tout de même rassuré par le fait que le transporteur réussisse à augmenter ses prix, malgré l’offre accrue de sièges, ce qui témoigne d’une demande robuste.

«La société reste sur son plan de vol», conclut-il, dans un premier commentaire émis à chaud.

Les charges d’exploitation par siège-mille offert ou CESMO déclineront de seulement 0,5 à 1,5% au quatrième trimestre, malgré un huard plus fort et le recul des dépenses d’entretien des appareils. M. Gupta s’attendait à une amélioration de 8,5%.

L’ascension de son action en Bourse gonfle notamment le coût de la rémunération à base d’actions (imputée aux salaires et aux charges sociales) indique la société.

M. Gupta craint d’ailleurs que le consensus des prévisions pour le prochain trimestre, de 546 millions de dollars pour le BAIILA, ne soit trop élevé.

 

 

 

 

 

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