Alphabet-Google (GOOGL, 1181,59$US): même ce titan du Web n’échappe pas au test des marges
Aux yeux de Daniel Salmon de BMO Marchés des capitaux, les résultats du quatrième trimestre rappellent encore une fois qu’Alphabet est une entreprise comme les autres qui voit ses marges fléchir malgré sa forte croissance, à mesure qu’elle mûrit.
«L’infonuagique, YouTube et les divers appareils Google –des technologies excitantes pour des milliards d’utilisateurs - assureront sa deuxième phase de croissance, mais les marges élevées dont bénéficiait l’engin de recherche sont révolues», écrit-il.
Ainsi malgré une hausse de 24% des revenus à 32,3 milliards $US, le bénéfice d’exploitation de 11,5G$US et le bénéfice net de 9,70$US ont été inférieurs aux attentes de l’analyste, au quatrième trimestre à cause d’un bond important des coûts, notamment pour le partage des revenus des vidéos et le coût d’acquisition de clients.
La marge brute a en effet décliné de 400 points, par rapport au troisième trimestre, la plus forte contraction de l’histoire de la société.
«Les investisseurs sont bien au fait du bond des coûts d’acquisition de clients, mais ils doivent aussi porter attention à la hausse des autres coûts, notamment ceux des assistants vocaux et des cellulaires», note l’analyste.
Alphabet demeure un titre de technologie de qualité à conserver, mais M. Salmon préfère le potentiel supérieur de croissance de sa rivale Amazon(AMZN).
Alphabet est tout de même préférable à Facebook(FB), étant donné à la force de son fureteur pour la recherche mobile, le potentiel de publicité encore inexploité de ses plateformes YouTube et Google Maps, ainsi que la croissance rapide de potentiel de Google Cloud.
La croissance des revenus encore supérieure à 20% l’incite à relever son cours cible 1080 à 1100$US, ce qui laisse tout de même entrevoir un recul de 7% du titre, d’ici un an.