À surveiller: Bombardier, Québecor, et Empire

Publié le 16/03/2017 à 08:39

À surveiller: Bombardier, Québecor, et Empire

Publié le 16/03/2017 à 08:39

Par Dominique Beauchamp

L'appareil CSeries de Swiss Air en vol (Photo: Bombardier)

Que faire avec les titres de Bombardier, Québecor et Empire. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Bombardier (BBD.B, 2,07$): la rechute du titre en fait une aubaine, malgré les risques et l’absence de catalystes

Les commandes fraiches de CSeries manquent toujours à l’appel et les moteurs de Pratt & Whitney posent toujours problème, mais Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, juge qu’au cours actuel le rapport risque-rendement redevient attrayant.

Il recommande de nouveau l’achat du titre de Bombardier après être resté neutre depuis un an.

Son cours-cible d’un an 2,75$ offre en effet un potentiel de rebond de 33%, alors que l'éventuel retour de la confiance dans la réalisation du plan d’action d’ici 2020 pourrait le propulser jusqu’à 5$, plus long terme.

L’analyste attribue la rechute du titre aux nouvelles inquiétudes soulevées par les délais de deux mois dans la livraison des CSeries alors que Bombardier améliore la configuration de l’appareil et sa chaîne de production.

M. Poirier prévoit toujours que 27 des 32 livraisons prévues en 2017 auront lieu au deuxième semestre.

Malgré les risques entourant la CSeries et la reprise des avions d’affaires, l’analyste est confiant que l’entreprise saura naviguer dans l’environnement corsé et atteindre ses objectifs financiers.

«Le titre continuera de fluctuer en fonction de l’humeur des investisseurs du moment,mais les attentes sont si faibles envers les nouvelles commandes de CSeries que la barre est facile à dépasser», évoque-t-il.

M. Poirier croit qu’un récent rapport favorable d'un pilote dans Aviation Week sur la performance du CSeries et les commentaires positifs de Swiss Air mèneront à de nouvelles commandes cruciales pour cet appareil. Air Canada et Delta ont obtenu d’importants rabais de lancement pour leurs appareils.

De plus, l'analyste s’attend à ce que les livraisons des avions d’affaires (à un creux depuis 2004 en 2016), touchent le fonds en 2017 et prennent du mieux par la suite grâce à l’amélioration des profits des entreprises et des cours des ressources naturelles.

M. Poirier prévoit une croissance annuelle composée de 5% des livraisons d’avions d’affaires entre 2018 et 2020, grâce au nouveau Global 7000.

M. Poirier cite aussi les allégations de pots-de-vin qu’aurait versé un employé d’origine russe du bureau suédois de Bombardier Transport pour l’obtention d’un contrat de 340M$US de pièces ferroviaires pour un chemin de fer en Azerbaïdjan en 2013, comme l'une des muvaises nouvelles ayant pesé sur son titre récemment.  

"Bombardier qui avait cité ces allégations dans son rapport annuel, dit coopérer avec les autorités. Nous suivrons les développements avant de nous faire une idée ferme sur le sujet", écrit-il.

 

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Enfin, même si le prêt de trois ans de 372,5M$ accordé par Ottawa est modeste, M. Poirier s’attend à ce que la meilleure position financière de Bombardier lui permette de refinancer 600M$US de ses dettes à de meilleures conditions à leur écheance en 2019.

Enfin, les swaps de défaillance de crédit sur la dette de Bombardier suggèrent que son action devrait se négocier autour de 2,40$, dit-il.

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