À surveiller: Bombardier, Banque Royale et Roots

Publié le 14/06/2018 à 08:05

À surveiller: Bombardier, Banque Royale et Roots

Publié le 14/06/2018 à 08:05

Par Dominique Beauchamp
 

Banque Royale (RY, 100,06$): un vaste chantier numérique pour rester numéro un

À la rencontre annuelle avec les analystes, la première banque au pays a dévoilé comment elle entend croître et rester numéro un grâce à son virage numérique.

La Banque Royale dépensera en effet 3,2 milliards de dollars en technologie en 2018, soit 14% de ses dépenses d’exploitation, en doublant notamment ses investissements en cybersécurité, explique Scott Chan, de Canaccord Genuity.

Ces investissements visent surtout à augmenter de 2,5 millions le nombre de ses clients d’ici 2023 et à multiplier les points de contacts avec eux et le nombre de services qu’ils se procurent à la banque.

Les clients qui interagissent avec la banque en ligne et à l’aide des applications mobiles entrent en contact avec la banque à toutes les 48 heures et se procurent deux fois plus services que les clients conventionnels.

La banque hausse la barre parce que trop peu de nouveaux clients migrent chez elle, ce qui l’empêche d’exploiter la force de frappe de sa masse critique.

Pour tripler le nombre de nouveaux clients, la banque s’appuiera notamment sur des nouveaux programmes de loyauté avec WestJet et Petro-Canada notamment.

L’institution mise aussi sur des rabais aux clients qui utilisent plusieurs de ses produits financiers. Quelque 90M$ auraient été versés l’an dernier, à ce chapitre, indique M. Chan.

Les investissements en technologie, incluant l’intelligence artificielle, visent à mieux connaître le client pour lui proposer les services dont il a besoin.

Les outils numériques améliorent aussi l’efficacité de la banque, dont les dépenses d’exploitation en proportion des revenues ont déjà diminué de 7,6% en 2015 à 6,6% en 2018.

D’ici 2021, l’institution veut améliorer son ratio d’efficacité – soit les dépenses d’exploitation en proportion des revenus - de 43 à 40%.

La banque prévoit réduire de 20% la superficie de l’ensemble de ses succursales d’ici 5 ans, étant donné la croissance des transactions en ligne.

L’institution compte déjà 6,5 millions de clients numériques actifs qui croissent à un rythme annuel de 10% et 3,5 millions de clients mobiles qui augmentent à une cadence annuelles de 20%.

La banque a pour la première fois dévoilé la mission de sa filiale RBC Ventures qui compte déjà sept outils et douze autres en développement. Le bras de capital de risque veut recruter 5 millions d’utilisateurs et convertir 10% d’entre eux en clients de la banque, soit 20% de l’objectif de 2,5 millions.

L’application mobile arrivein.ca, qui avait un kiosque à la rencontre, guide par exemple les nouveaux arrivants en distillant les ressources à leur disposition.

D’ici 2036, l’immigration fournira 100% de la croissance de la population canadienne, a indiqué la banque.

Avec le capital excédentaire de 13 à 14 milliards généré d’ici 2021, la banque priorise la croissance des portefeuilles canadiens et américains de prêts, au lieu des acquisitions.

Le plan de match de la banque a plu à M. Chan, mais il ne change pas les perspectives pour son titre.

L’analyste maintient son cours-cible de 109$, soit une plus-value de 6% au multiple d’évaluation moyen de 12 fois les bénéfices qu’il accorde à toutes les banques.

Étant donné le modeste potentiel de gain, il recommande de «conserver» le titre.

Roots (ROOT, 11,05$): la barre est plus haute pour le reste de l’année

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