Plastique dans l'eau: des embouteilleurs ont-ils été insouciants?

Publié le 15/05/2018 à 15:20

Plastique dans l'eau: des embouteilleurs ont-ils été insouciants?

Publié le 15/05/2018 à 15:20

La température est enfin clémente, le soleil est de la partie. C’est le moment idéal pour sortir dehors et s’adonner à nos petites activités préférées. Il fait chaud et la soif se fait ressentir. Envie d’une bouteille d’eau fraîche pour bien se désaltérer? Un petit conseil, lisez ce qui suit.

En mars dernier, un scandale a affecté plusieurs entreprises, dont Danone. Des chercheurs avaient fait des recherches et pris au hasard un échantillon de 250 bouteilles d’eau de marque Evian et Nestlé dans 9 pays.

Ils ont remarqué que les bouteilles d’eau contenaient des particules de plastiques nuisibles. Les chercheurs ont souligné que la consommation de cette eau contaminée pouvait affecter la santé des consommateurs de façon considérable.

Comment se fait-il que l’entreprise ait laissé passer toutes ces «défectuosités» jusque dans les mains des consommateurs?

Il en va sans dire que l’entreprise essaie par tous les moyens de se disculper. Pourtant, Danone n’a pas fait cette énorme bourde volontairement, mais elle aurait pu être évitée.

Pourquoi l’a-t-elle donc faite alors?

L’échantillonnage pour la gestion de la qualité

Il y a tout d’abord un enjeu de qualité.

Celle-ci peut se définir par l’entremise de spécifications comme le zéro défaut ou par le niveau de satisfaction des clients. L’idée, c’est de définir les facteurs qui suggèrent un niveau de qualité désiré de l’unité produite, en l’occurrence une bouteille d’eau.

Pour contrôler la qualité et inspecter les unités, la plupart des organisations vont utiliser la méthode de l’échantillonnage. Elles peuvent prendre par exemple un échantillon au hasard à la fin de la production d’un lot.

La mesure liée à cette méthode aide à distinguer un bon produit d’un produit défectueux. Par contre, cette méthode n’est pas tout à fait optimale pour contrôler et inspecter la production en cours ainsi que pour produire des biens de consommation.

Comment pour optimiser la qualité et réduire les gaspillages

D’autres méthodes peuvent aider à mieux contrôler la qualité des produits lors de l’inspection.

En fait, mieux vaut contrôler les étapes critiques de la production en inspectant les unités en cours du processus. Ainsi, on prend un échantillon au début, au milieu et à la fin de la production du lot. Cela réduit les écarts de variation entre les unités produites et diminue du coup le niveau de rejet.

Bref, c’est une manière efficace de filtrer les défauts et d’optimiser à la fois sa production et sa productivité en identifiant la création du défaut à la source.

Il y a un autre avantage.

L’échantillonnage en cours de processus permet non seulement de superviser les étapes critiques, mais il permet aussi de repérer plus rapidement un lot défectueux afin de réduire les rejets à la fin du processus.

L’échantillonnage et le contrôle accru de la qualité sont une nécessité tant pour le consommateur que pour l’environnement. Car un défaut signifie du gaspillage et, par conséquent, un déchet et des ressources perdues (matériel, monétaire et humaine).

D’où l’urgence de se poser des questions et d’identifier l’origine du problème si les unités produites ont des défauts et que ces défauts persistent.

Vous aurez compris que des erreurs peuvent être évitées. Mais encore faut-il que l’entreprise renonce à ses méthodes inefficaces et contrôle davantage sa production dans une perspective d’amélioration continue.

 

 

À propos de ce blogue

Valérie et Sylvia Gilbert sont deux sœurs ingénieures industrielles qui se passionnent pour la performance opérationnelle. Elles sont respectivement PDG et VP de Mindcore, une entreprise dédiée à la promotion de l’excellence dans les organisations. Elles proposent un regard neuf sur l’amélioration continue, la productivité et la qualité.

Valérie et Sylvia Gilbert