C'est que le Mexique est l'un des principaux exportateurs de produits électroniques et d'électroménagers dans le monde. Il occupe le 1er rang pour les téléviseurs, le 2e pour les réfrigérateurs et les congélateurs, le 3e pour les téléphones cellulaires et le 6e pour les électroménagers, selon les données de ProMéxico, un organisme gouvernemental de promotion économique.
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D'ailleurs, le fabricant d'électroménagers MABE provient du Mexique. Ce nom vous dit quelque chose? C'est cette même entreprise qui a annoncé la fermeture de son usine de fabrication de sécheuses située à Montréal. Une décision qui entraînera la perte de plus de 700 emplois d'ici la fin de 2014. Ironie du sort, la production sera déménagée aux États-Unis et... au Mexique.
Coup dur certes. Mais l'industrie mexicaine a aussi des retombées positives pour le Québec. En fait, notre partenaire de l'ALENA est sur le point de contribuer à la revitalisation de la Mauricie. Question de relancer l'économie de cette région - à la suite de l'annonce de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 -, le gouvernement Marois a annoncé une aide de 200 M$.
Une partie de cette somme est sur le point d'être investie à Shawinigan afin de contribuer au développement de la Station du numérique. Québec serait sur le point d'annoncer une contribution de 3,5 M$ à ce projet, selon une source proche du dossier.
Et c'est peut-être la visite de la première ministre au Mexique (en juin dernier), qui a fait en sorte que le projet est passé en vitesse supérieure. Le président d'Alchemic Dream, une boîte spécialisée dans la logistique des jeux vidéo, a accompagné Mme Marois et en a profité pour rencontrer une douzaine de développeurs de jeux. Philippe Nadeau espère maintenant les voir s'installer dans la future Station du numérique, qu'il décrit comme «un écosystème» qui réunira plusieurs entreprises de ce secteur.
«Nous avons désormais une entente de coopération, souligne M. Diaz de León Tinoco. Nous avons besoin d'expérience et nous sommes ouverts aux investissements.» Quant à l'installation de studios mexicains à Shawinigan, il croît que c'est possible, «quoique peut-être pas à court terme.»
«C'est un marché d'exportation très intéressant pour nous, soutient Philippe Nadeau, dont la firme s'occupe entre autres d'occidentaliser les jeux vidéo. (Un jeu chinois, par exemple, sera adapté au marché mexicain par son entreprise.) Ils sont très en avance, plus que le Japon sur certains aspects! En plus, leurs travailleurs sont très qualifiés.»
Le Mexique compte 16 M de consommateurs de jeux vidéo. Il représente le plus grand marché pour cette industrie en Amérique latine, 40% selon El Economista, un journal d'affaires mexicain. «Mais ils sont encore très tournés sur eux-mêmes, ajoute Philippe Nadeau, d'Alchemic Dream. Shawinigan offre une porte ouverte sur l'Amérique du Nord.»
Montréal est classée au 3e rang mondial des pôles de développement des jeux vidéo. À quand l'entrée de Shawinigan dans ce classement?
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Nombre d'employés dans le secteur des jeux vidéo en 2012
Mexique: 2 000
Québec: 8 879 (dont 82% à Montréal)
Sources : MexicoDevGames, TECHNOCompétence
