Vézina : Google-Motorola, des milliards de dollars stériles

Publié le 17/08/2011 à 09:12, mis à jour le 17/08/2011 à 09:16

Vézina : Google-Motorola, des milliards de dollars stériles

Publié le 17/08/2011 à 09:12, mis à jour le 17/08/2011 à 09:16

[Photo : Bloomberg]

Blogue.

Il ne faut pas confondre la Bourse et la vraie vie, et l’envol qu’ont connu les marchés lundi après que Google se soit payé Motorola Mobilité le montre encore une fois.

Les coffres de Google débordent, avec près de 40 milliards (G) $, mais libérer 12,5 G $ fait quand même de grosses vagues. Dans les milieux financiers, l’impact a été immédiat. Des titres endormis comme ceux de Nokia ou de RIM ont été catapultés vers le haut. Sauf que… qu’est-ce que cette injection massive de fonds va changer dans la vie de tous les jours ?

Rien.

Le milliardaire Carl Icahn sera encore plus milliardaire, lui qui détient 11 % de Motorola Moblité. Sa quote-part devrait atteindre environ 1,4 G $. Il pourra sans problèmes changer les rideaux de sa résidence de East Hampton, sur Long Island. Les autres actionnaires vont eux aussi accueillir plaisir la manne inespérée. Motorola, autrefois dominant en téléphonie cellulaire, se faisait dans cesse tasser par les New Kids on the block (Apple, RIM, Samasung, etc.) Que Google débarque avec son gros chèque va leur permettre de sauver les meubles.

Mais… un seul emploi va-t-il être créé avec tous ces milliards ? Google veut consolider sa position et se protéger à l’aide des milliers de brevets ainsi obtenus de Motorola, sauf que l’impact réel sur l’économie apparaît maigre. Il se pourrait même que l’effectif actuel de Motorola soit passé au couteau. À terme, Google sera peut-être mieux placé pour poursuivre sa croissance, mais pour l’instant, la transaction apparaît purement financière.

Il n’a d’ailleurs pas fallu longtemps aux marchés pour dégriser. Dès le lendemain, l’actualité économique a repris le dessus, et on a dû reconnaître que l’Europe inquiète de plus en plus. Censées être les locomotives de la zone euro, la France et l’Allemagne ont présenté des croissances quasi nulles au dernier trimestre. Les plans pour un supergouvernement européeen demeurent très flous. Tôt ou tard, les populations de pays mieux nantis risquent de dire aux autres de se débrouiller tout seuls.

Alors… Google ou pas, les éclaircies sont rares à travers les nuages. Ici, nous sommes encore mieux placés que bien des autres, le mal est encore contenu, mais l’Asie est aussi bien de ne pas trébucher à son tour, sinon ce sera vraiment mal barré.

De là la manchette des Affaires, à laquelle mes collègues du journal s’affairaient hier. Si j’ai bien vu, on pourra dès demain (jeudi) lire à la Une : « Préparez-vous ». Il n’y en aura pas de facile. Et on ne parle pas de la saison de hockey.

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