Veut-on mettre en valeur l'énergie du Québec, oui ou non?


Édition du 06 Février 2016

Veut-on mettre en valeur l'énergie du Québec, oui ou non?


Édition du 06 Février 2016

La nouvelle politique énergétique du Québec sera finalement présentée quelque part en février. Il était temps !

Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec, Pierre Arcand, nous en a confirmé la publication lors du 4e Sommet sur l'énergie présenté par les Événements Les Affaires, le 26 janvier.

Pourquoi dire qu'il était temps, et grandement ? Comme le secteur est en pleine effervescence, et que les possibilités sont nombreuses, il nous faut au plus vite un plan de match.

Le milieu québécois de l'énergie est devenu une sorte de place de l'Étoile, à Paris : les automobilistes moins habitués ne savent pas trop comment y entrer et encore moins comment en sortir. Il faut naviguer et on peut longtemps tourner en rond, mais quand l'ouverture se présente, mieux vaut foncer sans plus attendre.

L'énergie, au Québec, c'est en plein ça.

On pourrait ajouter en sourdine la chanson «Tu veux ou tu veux pas».

Tu veux ou tu ne veux pas du pétrole ? D'ici ou de l'Ouest ? Des pipelines ou des trains pour le transporter ? Du gaz naturel maison ? Exploité avec ou sans fracturation ? D'autres centrales hydroélectriques ou de nouveaux parcs éoliens, ou les deux ? Des installations solaires ? De nouveaux programmes d'efficacité énergétique ? L'exploitation des parcs d'enfouissement pour en tirer du gaz naturel ?

Et la liste pourrait s'allonger...

Le Québec n'a jamais vu autant de possibilités se dessiner. D'autres nations en seraient jalouses, elles qui doivent composer avec la rareté plutôt que l'abondance. En fait, c'est plutôt cette abondance qui provoque de nombreux débats, puisque nous avons, nous, le luxe de choisir.

Mais nous devrons nous brancher, et ce, afin d'envoyer des signaux clairs aux organisations qui entreprendront de mettre en valeur ces ressources. Nous devons à tout prix éviter les messages équivoques.

Le gouvernement néo-démocrate de l'Alberta vient de suspendre son intention d'exiger davantage de redevances de l'industrie pétrolière, parce que le contexte ne s'y prête pas. C'est, même à contrecoeur, un retour à la realpolitik.

Saurons-nous choisir, nous aussi, le pragmatisme ? Et arrêter de fredonner «Tu veux ou tu veux pas» ?

Feu Ronald Monet, un chic type

La nouvelle a bouleversé tous ceux et celles qui le connaissaient.

Le directeur général des communications chez BMO Groupe financier, Ronald Monet, est mort subitement dans son sommeil dans la nuit du 26 janvier. Il n'avait que 59 ans.

Les rapports entre les journalistes et les gens de communication sont variables. Ils dépendent essentiellement des liens de confiance qui s'établissent entre eux. Ronald Monet, lui, avait su maintenir de bonnes relations avec les journalistes et chroniqueurs spécialisés, parce qu'en plus d'être efficace et crédible, c'était un chic type. Et il était profondément engagé dans sa communauté.

Je le connaissais depuis longtemps, et nous avions établi au fil des ans une sorte de protocole, du genre «Je te demande, tu me demandes». Par exemple, je suis l'un des administrateurs québécois - bénévole - de la Fondation canadienne d'éducation économique, non partisane et à but non lucratif. Une fois par année, en avril, se déroule une journée sous le thème «Parlons d'argent avec nos enfants».

La toute première fois, en 2014, il nous fallait au Québec une grande tête d'affiche. Nous a-vions pensé à L. Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier au Québec, connu pour son travail en persévérance scolaire. Il est beaucoup sollicité, M. Ménard. C'est par l'entremise de Ronald que le contact s'était établi, et nous avions eu le porte-parole dont nous rêvions.

Parmi ces multiples sollicitations, il devait choisir celles qu'il présentait au patron. Une tâche pas toujours facile, mais il prenait le temps d'écouter avant de décider.

Combien de fois d'autres organisations, grandes ou petites, sont passées par l'intermédiaire de Ronald Monet ? Il était la porte d'entrée ; il suffisait de faire valoir son point.

Par ailleurs, il savait aussi choisir son moment pour demander un appui aux causes auxquelles lui ou L. Jacques Ménard étaient associés (et on ne parle pas ici des mérites de BMO). Un exemple ? L'événement «Je vois Montréal». De toutes les initiatives «citoyennes» lancées au cours des dernières années, ce vaste mouvement, dont M. Ménard a été l'inspirateur, est devenue l'une des plus prometteuses pour Montréal.

En novembre 2014, alors que se tenaient les premiers débats, nous étions quelques rapporteurs à nous promener d'atelier en atelier pour tenter de saisir l'essence de ce mouvement.

Qui nous avait réquisitionné ? Ronald Monet. Il savait convaincre, il connaissait son monde. Comme il choisissait ses demandes, il était difficile de lui dire non.

C'était un grand bonhomme, dans tous les sens du terme, au sourire large et communicatif.

Quand il m'a appelé pour me faire part de la triste nouvelle de son décès, avec une voix brisée, L. Jacques Ménard me disait avoir perdu son bras droit, et bien plus.

Ronald Monet va sincèrement nous manquer. Nous le regrettons déjà. Nos plus sincères condoléances, à sa famille, à ses amis et à ses collèges de BMO.

De mon blogue

Ministres Gros remaniement, grandes ambitions... petits moyens ?

Philippe Couillard vient de brasser ses cartes ministérielles, et la donne a changé bien plus que ce qu'on avait prévu. En prime, le ton lui-même diffère : l'austérité, pardon la rigueur, s'efface devant la vision de vallées verdoyantes et d'eaux tranquilles... Son discours de présentation de ce nouveau conseil des ministres était teinté d'élans à saveur lyrique, ce qui tranchait avec l'allure habituellement plus cérébrale du premier ministre. Mais si les intentions sont grandes et belles, la réalité demeure : le Québec n'est pas encore sorti du bois, et les moyens restent modestes, malgré une volonté évidente de passer à un nouveau chapitre.

Suivez René Vézina sur Twitter @vezinar

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