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Ça fait des mois qu’on nous avertit que la Banque du Canada va hausser ses taux d’intérêt en début d’été, peut-être aussi tôt que le premier juin. Motif : l’inflation est au coin de la rue et il faut lui barrer la route.
Savez-vous quoi ? C’est pas mal moins certain ce matin. On aura une idée pus précise demain, quand Statistique Canada va faire connaître ses derniers chiffres sur l’indice des prix à la consommation (IPC), mais aux Etats-Unis, c’est clair : les prix ont arrêté de grimper.
De mars à avril, ils ont même reculé de 0,1 %. L’énergie coûte moins cher, le chômage est encore élevé, les Américains sont encore réticents à retourner dans les magasins : l’inflation demeure faible. Sur 12 mois, elle n’a avancé que de 0,9 % (pour l’inflation de base). C’est l’augmentation la plus faible depuis 1966.
Ici, l’économie est plus robuste, les prix de l’immobilier entre autres, sont toujours en hausse, ce qui entretient des pressions inflationnistes. Mais les chiffres canadiens ne sont jamais très loin des chiffres américains. Il serait étonnant que l’écart devienne soudainement marqué.
On saura donc tôt demain matin ce qu’il en est ici. Si l’IPC ne s’est pas emballé, la Banque du Canada pourrait prolonger le répit. Et les détenteurs d’hypothèques à taux variables, de marges de crédit et autres prêts sensibles au taux directeur pourront souffler encore un peu.
Mais attention ! Il va finir par grimper, ce taux. La Banque du Canada ne pourra indéfiniment attendre. Pour elle, une seule chose compte : contrôler l’inflation. Et les consommateurs seraient mal avisés de ne pas remettre leurs finances en ordre en pensant que le party va se prolonger indéfiniment. N’allez pas dire après qu’on ne vous en avait pas parlé…
