Par moments, cette « société distincte » à laquelle j'ai le bonheur d'appartenir ne me rend pas fier.
La recherche de gisements de gaz de schiste est partie de travers qu Québec, aussi a-t-on demandé à cor et à cris des explications à l'industrie. Le président de l'Association gazière et pétrolière du Québec, André Caiilé a décidé d'obtempérer et a organisé trois rencontres d'informations où les citoyens auraient l'occasion de poser des questions et d'émettre des commentaires.
La première s'est mal déroulée, la deuxième a été pire et la Sureté du Québec lui a même suggéré de quitter la troisième, à Saint-Hyacinthe, tellement on craignait pour sa sécurité. Une vraie foire. Il est parti, est revenu, ce qui a même augmenté la colère de certains participants.
Mais que veut-on au juste ? L'industrie se faufile en douce dans les champs, on le lui reproche. Un personnage connu au Québec, qui lui sert de porte-parole, monte au front, on le lui reproche.
On ne me fera pas croire que tous les gens qui ont participé à ces rencontres sont comme ce type qui parlait mercredi matin au micro de Paul Arcand, au 98 5 FM. Je n'ai eu que le temps d'entendre qu'il est membre du groupe les Zapartistes et qu'il est conseiller municipal de Saint-Jude, en Montérégie. À la question de savoir si André Caillé avait vraiment été chahuté, il a répondu : « On lui a fait gagner son salaire. » Bravo ! Je suis certain que le public est maintenant mieux au fait des enjeux.
Et vous vous demanderez après pourquoi il n'y a pas davantage de séances d'information au Québec, lorsqu'il est question de projets de développement en tous genres..