C’est l’une des nouvelles les plus réconfortantes que nous ayons eues depuis un bon moment.
En 2009, le Québec a connu la plus forte augmentation de sa population depuis 20 ans, nous apprend l’Institut de la statistique du Québec : 81 000 citoyens additionnels figurent maintenant au registre, soit 1 % du total actuel (8 millions).
La majorité (49 000) sont des immigrants, et les nouveaux-nés ont été également plus nombreux.
Qui plus est, la migration interprovinciale, traditionnellement désavantageuse pour le Québec, a été moins forte l’an dernier. Les Québécois ont été moins nombreux à prendre le chemin de l’Ontario ou de l’Alberta.
À ce sujet, quelques considérations :
- Les gens ne bougent pas par plaisir : ils vont là où ils peuvent espérer gagner leur vie. Le Québec a mieux fait que ses voisins pendant la récession. Il était donc plus attrayant. Comme dirait l’autre, « It’s the economy, stupid ».
- Les mesures pro natalité ont aidé. Les garderies, congés parentaux et cie coûtent cher, mais les résultats sont encourageants. Parallèlement, les femmes sont plus présentes sur le marché du travail.
- Le Québec réussit à attirer plus d’immigrants, ce qui est essentiel. Mais on ne livre pas toujours la marchandise : ils sont encore nombreux à arriver ici, plein d’espoir –ou d’illusions ? - pour se faire ensuite dire que leur diplôme ne vaut rien. Il y a eu des déblocages dans le fichu dossier de la reconnaissance des acquis mais beaucoup de travail reste à faire. Aux dernières nouvelles, au moins un immigré français sur cinq, découragé, quitte le Québec au bout de trois ans. C’est beau leur dire de travailler fort pour se refaire une vie : c’en est une autre de leur mettre des bâtons dans les roues.
Quand même, 1 % d’augmentation de la population (81 000/8 millions), c’est un souffle d’air frais. Pour garder notre rapport de force dans le Canada, pour soutenir nos institutions, pour aider l’économie à croître, il nous faut du renfort. C’est déjà ça de pris.
