Le ministre des Finances du Québec est-il du genre à croire au père Noël ? On peut légitimement se le demander, maintenant qu'il vient de réitérer le retour du Québec à l'équilibre budgétaire en 2015-2016, malgré la sévérité des vents contraires qui continuent de secouer son économie.
Mardi, lors de sa mise à jour économique et financière, Carlos Leitao a soutenu que la reprise des exportations et l'amélioration prévue des profits des entreprises devraient donner de l'élan aux finances québécoises, d'autant plus que les dépenses du gouvernement croissent maintenant moins vite que ses revenus. La cible d'un déficit de 2,3 milliards de dollars pour cette année est maintenue. Soit.
Cependant, ces nouveaux revenus ne sont pas aussi nets qu'on l'aurait souhaité. Les pertes chroniques d'emplois à temps plein (92 000 depuis le début de l'année), entaillent les recettes. La faiblesse des investissements dans le secteur minier, par exemple, n'aide pas non plus.
C'est sans doute pourquoi le ministre va puiser davantage dans les poches des particuliers et des sociétés pour améliorer son bilan. Frais d'immatriculation plus élevés, inévitable hausse des prix de l'essence et autres ponctions à gauche et à droite lui rapporteront 262 millions de dollars.