Les temps s'annoncent douloureux pour les villes québécoises. Et c'est paradoxal, puisqu'elles devraient être plus que jamais considérées comme les moteurs de l'économie. Pire, un schisme est en train de survenir entre les deux plus grandes et les autres.
Le gouvernement Couillard vient de réduire de 300 millions de dollars les remises à l’ensemble des municipalités québécoises, par un prétendu « pacte fiscal ». Et ce, au moment où elles espéraient exactement le contraire. À peu près toutes ont p
Le gouvernement Couillard vient de réduire de 300 millions de dollars les remises à l'ensemble des municipalités, par un prétendu «pacte fiscal». Et ce, au moment où elles espéraient exactement le contraire. À peu près toutes ont protesté, sauf Montréal et Québec. D'où la mésentente en train de s'amplifier.
C'est dommage, puisque la métropole et la capitale demandent depuis des années qu'on reconnaisse explicitement leur statut particulier, en leur attribuant plus d'espace à tous les niveaux. Comme le disait le maire de Montréal, Denis Coderre, «il est insensé que plus de 70 % de nos revenus viennent de taxes foncières», ce qui oblige les villes à ponctionner leurs contribuables chaque fois que leurs besoins augmentent. Nulle part ailleurs, en Amérique du Nord ou en Europe, ne retrouve-t-on une proportion aussi élevée. L'assiette est plus large, par toutes sortes de remises. En même temps, M. Coderre m'assurait que les Montréalais ne verraient pas leur compte de taxes augmenter, malgré l'austérité gouvernementale.