Maclean's : à qui profite le crime ?

Publié le 27/09/2010 à 06:58, mis à jour le 27/09/2010 à 08:59

Maclean's : à qui profite le crime ?

Publié le 27/09/2010 à 06:58, mis à jour le 27/09/2010 à 08:59

Blogue.En 1999, le magazine Maclean’s publiait 508 000 copies de chacun de ses numéros; dix ans plus tard, le chiffre était tombé à 377 000.

Ne cherchez pas plus loin la raison du ton vitriolique de la fameuse manchette sur le Québec, paradis de la corruption, à la une de la dernière édition.

PLUS : Corruption : la manchette de Maclean's fait sursauter au Québec

Comme tous les magazines, Maclean’s sent la pression. Quoi de mieux qu’une belle controverse pour mousser les ventes ? D’ailleurs, on a à peu près tout vendu les exemplaires à Montréal comme à Québec.

Est-ce complètement faux ? Les auteurs avaient-ils en partie raison sur le fond avant de perdre les pédales dans le traitement du sujet ?

Le premier réflexe est de dire : « Oui, mais, ce n’est pas plus riche ailleurs, regardez en Colombie-Britannique, puis dans les autres provinces où on a étouffé des scandales, le Québec n’est pas seul, etc. »

Je n’embarquerai pas dans ce jeu de comparaison, à savoir qui a le plus de cadavres en décomposition dans son placard. Je préfère revenir sur la magazine lui-même, jadis considéré comme LA référence au Canada anglais.

C’était du temps des Peter Gzowski, Peter C. Newman, Barabara Frum et autres. Puis Maclean’s a changé de cap. En lieu et place, il a mis en pages Barbara Amiel (la femme de Conrad Black), Andrew Coyne et autres commentateurs de droite. Son classement des universités canadiennes, qui lui permettait un bon coup de ventes à chaque parution, s’est trouvé boycotté par un nombre grandissant d’institutions qui lui reprochaient une méthodologie discutable. Et le bureau de direction est devenu un lieu de portes tournantes, avec des éditeurs et des rédacteurs-en-chef qui se sont succédé de saisons en saisons. On ne fait plus long feu à la tête de Maclean’s.

Bref, un magazine à la dérive. Ce n’est pas le seul, tout le milieu de la presse imprimée lutte pour sa place au soleil à l’heure où l’information en ligne, par Internet, prend de plus en plus d’importance. Au moins, les autres publications évitent de tomber dans la démagogie. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la magazine provique l'indignation ici : rappelez-vous les remarques imbéciles lors de l'hospitalisation récente de Jacques Parizeau, que j'avais précisément dénoncées. En passant, elles venaient du même chroniqueur, Martin Patriquin

PLUS  : Jacques Parizeau : Maclean's se déshonore

Je me demande comment on apprécie cette nouvelle chicane chez Rogers, propriétaire de Maclean’s depuis que le groupe a racheté Maclean-Hunter au milieu des années 1990. Avec tous les efforts que l’on met pour se positionner comme fournisseurs de services de télécommunications au Québec, et avec une concurrence qui devient de plus en plus âpre, voir une entité de la compagnie attaquer la même communauté dont on veut obtenir la clientèle ne doit pas faire plaisir…

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