Les affaires sont populaires, mais pas les manufactures


Édition du 10 Mai 2014

Les affaires sont populaires, mais pas les manufactures


Édition du 10 Mai 2014

Le goût de l'entrepreneuriat est en nette progression chez les jeunes Québécois, si on se fie à la plus récente analyse de la Fondation québécoise de l'entrepreneurship. Tant mieux, pourrait-on ajouter, parce que nous sommes depuis un bon moment sur le mode du rattrapage.

Prenez cette histoire : il y a quelques années, j'ai participé à Québec à un colloque organisé conjointement par les Fonds locaux de solidarité et l'Association des centres locaux de développement du Québec (ACLDQ). Les discussions portaient sur le thème de la relation entre les jeunes et l'entrepreneuriat.

Durant l'après-midi, on a présenté une vidéo tournée dans une école secondaire de la région. Dans cette vidéo, on demandait à un groupe de jeunes ce qu'ils entendaient faire plus tard. Plusieurs étaient encore indécis, mais une adolescente se démarquait du lot : elle voulait devenir styliste et était déjà bien lancée, puisqu'elle concevait et fabriquait des vêtements qu'elle vendait à d'autres élèves. Débrouillarde et déterminée, manifestement.

Devant son aplomb, l'intervieweur lui a lancé : «Autrement dit, tu veux devenir entrepreneure». Vous auriez dû voir la réaction de l'ado, quasiment horrifiée. «Non, ça ne me tente pas, je veux travailler dans la mode.» Et même après s'être fait expliquer que, dans les faits, elle avait déjà une démarche tout à fait entrepreneuriale, elle a continué à secouer la tête. L'appellation ne lui convenait tout simplement pas.

Il y a encore du chemin à faire, mais les perceptions semblent évoluer dans le bon sens. Le tout récent Indice entrepreneurial québécois, compilé par la Fondation de l'entrepreneurship, signale un important tournant : si la tendance se maintient, le Québec pourra véritablement compter sur une nouvelle génération d'entrepreneurs.

Vous l'avez peut-être lu dans l'éloquent dossier publié dans ce journal, la semaine dernière, et qui faisait état d'une forte progression dans les intentions entrepreneuriales des jeunes Québécois. La proportion semble même trop impressionnante pour être vraie, mais si on se fie aux données de l'étude, pas moins de 33,6 % du groupe des 18 à 34 ans disent vouloir se lancer en affaires un jour, que ce soit en créant une entreprise ou en prenant la relève d'une entreprise existante.

Il nous arrive cependant de nous empêtrer dans les préliminaires et d'oublier de passer aux actes... on peut se demander si ces intentions finiront réellement par se concrétiser.

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