C’est un beau projet mais les moyens ne sont pas à la mesure de ses ambitions. De plus, ses dirigeants ont l’air de ne pas savoir compter et leur mode de gestion est discutable. Le modèle ne tient plus la route et il est urgent de le revoir.
De quoi s’agit-il ? Du Bixi, naturellement, mais pas uniquement le Bixi. En fait, cette description pourrait aussi bien s’appliquer au Québec tout entier. La seule différence entre le Québec et le Bixi, c’est que contrairement à SVLS, l’entreprise qui s’en charge, le Québec, lui, n’est pas en faillite… enfin, pas encore. Mais il va falloir réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Un autre avertissement vient d’être servi par cette étude du Centre sur la productivité et la prospérité (CPP), de HEC Montréal, qui signale que le Québec est en train d'étirer l'élastique à un point tel qu'il risque de casser.
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Ses dépenses sont toujours plus élevées que ses revenus, c’est connu. Mais les choses s’aggravent à tous points de vue.
Le coût des services sociaux, par exemple, a bondi de 60 % entre 1989 et 2009. C’est le double de la moyenne canadienne. Et le vieillissement de la population risque d’accentuer la pression. Mais comme les taxes et impôts sont déjà très élevés, l’État devra s’en remettre à la croissance de l’économie pour aller chercher plus de revenus. Sauf que de ce côté, le Québec est plutôt à la traîne.
